Afrique du Sud
Le nouveau président du Congrès national africain (ANC) au pouvoir en Afrique du Sud, Cyril Ramaphosa, a promis samedi de rétablir l’unité, l’intégrité et la crédibilité du parti, sérieusement écorchées pendant le mandat de son prédécesseur Jacob Zuma.
“Le mouvement s’est profondément divisé à cause du factionnalisme, du clientélisme, de la corruption (…) nous voulons un ANC uni”, a déclaré M. Ramaphosa lors d’un discours prononcé à East London (sud) pour le 106e anniversaire du parti.
“Nous devons restaurer l’intégrité et la crédibilité du parti”, a poursuivi l’actuel vice-président sud-africain devant plusieurs milliers de militants réunis dans un stade.
M. Ramaphosa a été élu en décembre à la présidence de l’ANC, où il a succédé à l’actuel chef de l’Etat Jacob Zuma. Il a devancé d’une courte tête sa rivale Nkosazana Dlamini Zuma, l’ancienne patronne de l’Union africaine (UA) et ex-épouse de M. Zuma.
Leur duel a profondément divisé le parti, affaibli par la crise économique persistante et les multiples accusations de corruption qui visent Jacob Zuma.
M. Ramaphosa fait désormais figure de favori pour succéder à M. Zuma à la tête du pays à l’issue des élections de 2019.
Mais de nombreux experts anticipent déjà une défaite de l’ANC à ce scrutin et de nombreuses voix au sein du parti exigent le départ immédiat de l’actuel chef de l’Etat afin d’inverser les pronostics.
Sous pression, M. Zuma a annoncé cette semaine la mise en place d’une commission d’enquête judiciaire sur les accusations de corruption à la tête de l’Etat dans lesquelles il est cité.
“Nous allons nous attaquer à la corruption et à la capture de l’Etat (…) priorité absolue sera accordée aux enquêtes et aux poursuites contre ceux qui en sont responsables”, a promis samedi Cyril Ramaphosa, qui s’est réjoui de la mise en place de la commission annoncée par son prédécesseur.
Présent à East London, M. Zuma a été copieusement sifflé par une partie des militants à son arrivée à la tribune officielle.
Entre autres projets, le nouveau patron de l’ANC a par ailleurs confirmé la mise en place progressive de la gratuité des études universitaires pour les plus pauvres, la mise en place d’un salaire minimum et une réforme de la Constitution permettant, sous conditions, l’expropriation des terres sans compensation.
La majorité des terres du pays appartient à la minorité blanche.
L’ANC dirige l’Afrique du Sud depuis sa victoire lors des premières élections libres de l’histoire du pays en 1994.
AFP
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