« Shitole », ou encore, « trou à merde ». La dernière sortie fracassante de Donald Trump à propos des pays africains, d’Haïti et du Salvador fait énormément jaser. Le monde diplomatique, la toile… Bref, tout le monde s’y met.
Oui, Trump a encore frappé. Et cette fois, les réactions fusent de toute part. S’exprimant jeudi lors d’une réunion avec des parlementaires à la Maison Blanche à propos de l’immigration, le milliardaire républicain disait ceci : « pourquoi est-ce que toutes ces personnes issues de pays de merde viennent ici (aux Etats-Unis) ? »
Bien sûr, les propos de mister Trump ont reçu un écho digne d’un tsunami mondial. Tandis que certains condamnent avec virulence les paroles de l’homme fort de Washington, d’autres les applaudissent à tout rompre.
Si pour le premier groupe monsieur Trump ne fait que tenir des propos injurieux et fort discourtois, pour ceux qui sont d’accord, le président Américain n’a fait que mettre en lumière une réalité selon laquelle les pays africains ont montré toutes leurs limites et incapacités. Ils mériteraient pour cela le qualificatif de « pays de merde ».
Un hashtag (sûrement pas le seul du genre) a été créé pour contrer les propos de Donald Trump : #shitholepresident. Pour les créateurs de ce hashtag, il s’agit de montrer à mister Trump leur amour pour leur pays « de merde », comme pour lui faire un pied de nez.
Les Nations unies ont elles aussi fait connaître leur part de réactions. L’ONU trouve, « choquants» et « honteux», les mots contenus dans la dernière sortie du président Américain.
Sur la toile, les réactions sont nombreuses. Voici pour vous quelques extraits provenant de Facebook.
Les supporters Africains de Trump ne manquent pas à l’appel
Lûcïus l’inusable Ngoy : « Autant je n’apprécie pas l’homme, mais cette fois-ci, il a dit tout haut ce que les autres pensent tout bas. Cette sortie médiatique doit interpeller nos décideurs africains qui appauvrissent leurs peuples, qui sont obligés d’immigrer a la recherche d’une vie meilleure et certains au péril de leurs vies. »
Madeleine Ngendakumana : « Il lui fallait un minimum de diplomatie. Il a parlé tout haut ce que les autres pensent tout bas. C’est aux présidents africains de faire respecter leurs gouvernés. »
André Bernard : « J’espère juste que les dirigeants africains qui se plient devant les USA en tireront des leçons et sauront agir dorénavant avec dignité sous la dépendance des grandes nations. »
Adjuabe Tanzi : « Les autres utilisent les paroles diplomatiques pour cajoler les maux, mais Trump n’a pas besoin de ça. Il est direct dans ses propos et les diplomates les traitent de malade mental. Non, non, non ! Il dit ce que les autres disent tout bas, car depuis que les paroles diplomatiques sont prononcées, les maux ont atteint un niveau inexprimable. »
Amara Tidiani Kané : « Mr Trump peut être qualifié de tous les maux, sauf d‘être hypocrite. Il reste cohérent ici et ailleurs, lorsqu’il parle du système des Nations unies, de l’ Otan ou autres G5 Sahel. »
Baldé Moutarou : « N’a-t-il pas raison ? Pourtant, en se retournant la tête, on peut voir des présidents à vie, une pauvreté extrême, des pilleurs de l‘économie, des manipulations constitutionnelles et beaucoup d’autres choses, alors si tu veux être respecté, respecte-toi le premier. »
Pascal Murhul : « Ce président (Donald Trump) est très important pour l’Afrique! Il aide les Africains à faire l’introspection! Il a dit la vérité ! Mais ces Africains qui viennent chez vous cher puissant président ont peur de l’insécurité créée par des dirigeants Africains médiocres et qui veulent s‘éterniser au pouvoir ! Comme tu es puissant, aide les Africains à faire partir ces dirigeants médiocres et ils ne viendront plus là chez-toi au paradis ! Je t’admire, puisque tu n’es pas hypocrite, donc diplomate comme les autres le disent ! »
Ntinti Luzolo Junior : « C’est ce que j’aime chez ce monsieur. Quoi qu’on dise de lui, il n’est pas hypocrite, il parle tout haut ce que les autres disent tout bas. Il est temps de faire comprendre aux médiocres qu’ils sont mesquins. »
Comme quoi, Donald Trump a de nombreux admirateurs sur le continent africain. Et les propos de l’homme fort de la Maison Blanche n’entament en rien cette réalité. Si l’on s’en tient aux réactions de ces internautes, la balle est donc lancée dans le camp des dirigeants du continent africain.