Algérie
L’Algérie part en guerre contre son déficit commercial. Première mesure d’envergure prise à cet effet, l’interdiction temporaire d’importation d’environ 900 produits. Entre autres produits sur la liste, les téléphones portables, le papier hygiénique, le thon, les dérivés du maïs, les préparations de viande, les chewing-gums, les bonbons et chocolats, les pâtes alimentaires, les produits électroménagers, etc.
À côté, quelque “126 produits verront l’application de la taxe douanière à 60 % et de la TIC”, a souligné le ministre algérien du Commerce qui précise que “la suspension à l’importation de ces produits est limitée dans le temps et sera levée progressivement avec ou sans maintien des taxes et autres droits”.
Par cette manœuvre, l’Algérie espère du moins équilibrer sa balance commerciale, alors que les importations ont grimpé ces dernières années dans le pays. En 2017, elles se chiffraient à 45 milliards tandis qu’elles atteignaient 46,7 milliards l’année 2016. À l’inverse, depuis la chute des cours du pétrole, Alger a encore bien du mal à faire croître ses recettes, dépendantes à 95 % du pétrole.
Pour y arriver, les autorités algériennes parient sur l’industrie locale, même si elles reconnaissent que c’est un gros défi face à la concurrence étrangère, notamment chinoise.
De plus en plus de pays africains encouragent leurs populations à la consommation locales. Depuis environ deux ans, le Rwanda a par exemple imposé d’importantes taxes sur les importations pour encourager l’entrepreneuriat local.
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