Côte d'Ivoire
Quelques jours seulement après la présentation d’excuses officielles de l’armée ivoirienne à la nation pour les mutineries qui ont ébranlé le pays en 2017, des coups de feu ont été entendus de nouveau samedi dans un quartier de Bouaké dans le Nord du pays.
Selon des témoins, c’est autour de 15H00 que des coups de feu ont été entendus. Ils ont duré au moins cinq minutes avant de cesser. Un officier de l’armée a néanmoins tenté de rassurer, estimant que la situation était calme.
Ces nouveaux développements dans l‘épicentre des mutineries de soldats ivoiriens l’année passée surviennent au lendemain d’un échange de tirs entre forces de défense et de sécurité ayant entraîné la mort d’un soldat.
D’anciens rebelles intégrés dans l’armée se sont mutinés en janvier et en mai 2017, obtenant finalement le paiement de 18.000 euros pour chacun des 8.400 d’entre eux. Cette crise a terni l’image de stabilité retrouvée du pays après la crise politico-militaire de 2010-2011.
Dans son allocution télévisée du Nouvel An, le président Ouattara avait affirmé sa volonté de transformer l’armée en une force “véritablement républicaine”.
Fin décembre, un millier de militaires ont quitté l’armée dans le cadre d’une réforme. De source militaire, l’armée ivoirienne comptait avant ce départ, 23.000 hommes du rang (dont 13.000 issus de la rébellion qui a tenu le nord du pays de 2002 à 2011), et 15.000 sous-officiers.
Les autorités avaient promu massivement des militaires du rang, en intégrant d’anciens rebelles. Les experts estiment qu’une armée doit avoir 20 à 30% de sous-officiers et 65 à 70% de militaires du rang.
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