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Cameroun : 39 séparatistes présumés arrêtés au Nigeria

Cameroun : 39 séparatistes présumés arrêtés au Nigeria

Nigéria

Trente-neuf personnes soupçonnées d‘être des séparatistes camerounais ont été arrêtées par la police ce jeudi, rapportent des témoins et des sources policières.

Ce sont des hommes dont l‘âge varie entre 30 et 40 ans. D’après les informations recueillies par le correspondant d’Africanews au Nigeria, ces séparatistes présumés seraient arrivés du Cameroun et vivaient depuis deux semaines dans la région et se sont présentés sous l‘étiquette de réfugiés ayant fui les violences liées à la crise qui frappe les régions occidentales camerounaises d’expression anglaise.

Arrêtés par l’armée dans la ville de Nguroje, dans l’Etat de Taraba au nord-est, les 39 personnes ont été mises à la disposition de la police de Gembu, une ville voisine.

Elles auraient été trahies par leur caractère « étrange » qui aurait intrigué les forces de sécurité. “Les hommes étranges, qui auraient été hébergés par une femme dans la communauté, ont d’abord été emmenés au quartier général de la police divisionnaire de Gembu où ils ont été interrogés et transférés ici, le quartier général du commandement à Jalingo pour une enquête plus approfondie », rapporte David Missal, porte-parole de la police de l‘État de Taraba.

D’autres autorités locales ajoutent que depuis leur arrivée, ils organisaient des sessions d’entraînement au maniement des armes à feu. “Les stagiaires en armes à feu, au nombre de 39, comprennent cinq instructeurs soupçonnés d‘être des militants du Delta du Niger dans le sud du Nigeria ainsi que 34 stagiaires camerounais”, a déclaré un chef local à notre correspondant sous couvert d’anonymat.

Pire encore, ils n’ont pas informé les autorités locales de leur arrivée ainsi que le font d’autres Camerounais qui quittent leur pays du fait de la crise anglophone. “Ils prétendaient être des réfugiés de la République du Cameroun, mais leur mouvement était suspect, car ils ne signalaient pas leur arrivée dans la région à une agence de sécurité ou à toute autre autorité appropriée”, a encore déclaré David Missal.

Débutée en fin 2016 par des manifestations pacifiques contre la « marginalisation » dont serait victime la zone anglophone, la crise qui frappe cette région a causé depuis octobre, le déplacement de 7 500 personnes dont 2300 en une seule journée le 4 décembre dernier.

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