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Au Burkina Faso, l'enquête sur la « tentative de déstabilisation » suit son cours

Au Burkina Faso, l'enquête sur la « tentative de déstabilisation » suit son cours

Le Burkina Faso reste attentif à l’enquête de l’affaire dite de la tentative de déstabilisation. Les enquêteurs en charge des investigations continuent de chercher. Plusieurs personnes ont été entendues et le Centre d‘études stratégiques en défense et sécurité dirigé par le colonel Auguste Barry a été perquisitionné. Cela, suite à l’interpellation de l’ancien ministre de la Sécurité sous la transition. Les détails de ce feuilleton qui a pris ses racines après la chute de Blaise Compaoré.

Le colonel Auguste Barry (ancien ministre de la Sécurité sous la transition, voir photo) interpellé, silence et bouche cousue sur l’enquête. Les informations sont gardées aussi jalousement qu’un livre de recettes de grand-chef cuisiner d’un hôtel quatre étoiles. Les noms des individus soupçonnés sont tenus au secret absolu. Un nombre non déterminé de personnes ont été entendues par la gendarmerie dans le cadre de la « tentative de déstabilisation ».

Parmi les auditionnés, le colonel Serge Alain Ouédraogo, l’ex-chef d‘état-major du pays. Mais le militaire a juste été entendu en tant que témoin et est rentré chez lui après avoir été questionné par les gendarmes.

La perquisition au Centre d‘études stratégiques en défense et sécurité laisse certains perplexes. En effet, ce centre est considéré comme un haut lieu d’idées et de savoir au service de la paix et de la sécurité régionale.

Les responsables des organisations de la société civile, qui avaient apporté massivement leur soutien au gouvernement de transition, observent la situation avec un vif intérêt, non sans se soucier de leur propre sort.

« Nous ne sommes pas convoqués, mais on entend dire que ceux qui étaient proches du Premier ministre Yacouba Isaac Zida (Premier ministre sous la transition) ne sont pas à l’abri d’une convocation », lâche un membre du M21, une des organisations de la société civile du Burkina Faso.

Pour rappel, c’est après la chute de Blaise Compaoré, chassé par l’armée et la rue fin octobre 2014 (après 27 ans de pouvoir absolu), que le gouvernement de transition avait pris ses quartiers.

L’armée, qui voulait la tête du colonel Barry, lui reprochait de se servir des organisations de la société civile. Ces dernières réclamaient ardemment une refonte de l’armée, mais aussi la dissolution du fameux RSP (Régiment de sécurité présidentielle).

Le RSP a été façonné comme une garde prétorienne au service de l’ex-président Blaise Compaoré. Ses membres sont cités dans plusieurs crimes politiques au Burkina Faso. Entre autres, tortures, meurtres et assassinats ciblés.