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Une année particulièrement meurtrière en Afrique

Une année particulièrement meurtrière en Afrique

Nigéria

Alors que l’année 2017 compte ses derniers jours, l’Afrique se souviendra encore longtemps des nombreux drames qu’elle a subis tout au long de cette année. Catastrophes naturelles, attaques armées, crises humanitaires ou encore manifestations politiques meurtrières restent profondément enfouies dans la mémoire collective.

L’Afrique, transformée en terrain de chasse des groupes djihadistes. En dépit des efforts déployés par les groupements régionaux tel que la force multinationale mixte dans le Bassin du lac Tchad, ou des armées nationales, les groupes djihadistes continuent de créer la désolation sur le continent. De l’Afrique de l’Ouest en passant par l’Est, jusqu’au Nord, l’Afrique a subi de nombreux revers face à des groupes qui semblent monter en puissance.

Difficile d‘énumérer tous les attentats perpétrés par ces groupes djihadistes, mais, ils s‘élèvent à au moins une centaine. On se souvient notamment de l’attentat meurtrier du 14 octobre en Somalie qui a fait au moins 512 morts. Il s’agit bien du plus grave attentat perpétré sur le sol somalien. Même si l’attaque n’a pas été revendiquée, les autorités somaliennes l’ont attribuée au groupe Al-Shabaab, devenu le groupe le plus meurtrier d’Afrique en raison des offensives répétées en somalie.

Des groupes de plus en plus offensifs

Face aux Shebab, un autre groupe tout autant meurtrier : Boko Haram. Actif depuis 2009 dans l’est du Nigeria, le groupe cher à Abubacar Shekau a étendu ses tentacules à des pays voisins du Nigeria. En juillet, le secte islamiste faisait 69 morts dans l’attaque d’un convoi de prospection pétrolière dans le nord-est du Nigeria. Attaque rééditée le 21 novembre, dans une mosquée de Mubi (Etat d’Adamawa), qui a tué au moins 50 fidèles musulmans. Au Cameroun voisin, la secte a également sévi.

Dans le Nord de l’Afrique, l‘Égypte essaie elle aussi de se départir d’un mouvement extrémiste : l’Etat islamique. Ce groupe a été très actif dans la région du Sinaï. Deux attentats particulièrement meurtriers ont frappé cette région à plusieurs reprises. Le week-end pascal notamment, un double attentat a frappé la communauté copte, tuant 44 fidèles. Le 21 octobre, ce sont 35 policiers qui se faisaient tuer dans une autre attaque. À peine les larmes de ces attaques séchées que le 24 novembre, 305 personnes étaient prises au piège d’un autre attentat dans une mosquée du Sinaï.

Des crises humanitaires aux inondations, des centaines de morts

En 2017, l’Afrique a aussi souffert des crises humanitaires qui ont foudroyé la région du Kasaï en République démocratique du Congo. L‘Église catholique a notamment dressé un bilan de plus de 3 000 morts tandis que l’ONU fait cas de 87 fosses communes retrouvées dans cette région. Difficile d’oublier la famine qui a fait plus d’une centaine de morts dans la Corne de l’Afrique.

Que dire des catastrophes naturelles comme les inondations en Sierra Leone qui ont provoqué une hécatombe de plus de 400 morts et 600 portés disparus en août. Même scénario en République démocratique du Congo, dans l’Ituri avec plus de 200 morts. En Guinée et en Côte d’Ivoire, même si les bilans sont moindres, on déplore tout de même des dizaines de morts.

Qu’espérer pour 2018 ?

Dans un continent où la politique rime souvent avec crises et violences, l’année 2017, riche en élections et rebondissements politiques, n’a pas échappé au drame. Lors de la présidentielle au Kenya qui opposait Uhuru Kenyatta à Raila Odinga, au moins 58 personnes ont été tuées dans des affrontements entre la police et partisans de l’opposition. Au Togo, où l’opposition réclame depuis août le départ du président Faure Gnassingbé, les violences enregistrées lors des marches de protestation de l’opposition ont déjà fait plus de 18 morts.

L’année 2018 laisse-t-elle présager de lendemains meilleurs, notamment au plan sécuritaire ? Difficile de répondre à cette question avec certitude. Mais les dirigeants en ont exprimé la volonté. En témoigne la force du G5 Sahel lancé en coopération avec la France, pour la région du Sahel (Burkina Faso, Niger, Mauritanie, Mali, Tchad). Dans le Bassin du Lac Tchad, la Force multinationale mixte essaie de contrer au maximum les djihadistes de Boko Haram et de l’Etat islamique. Mais, bien entendu, de l’achèvement de tous ces efforts, dépendra l’embellie économique. Clé nécessaire à l‘équipement et au renforcement des compétences des forces de sécurité nationale.

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