Gabon
400 milliards de francs CFA par année pour importer les denrées alimentaires, c’est énorme pour le Gabon. Le pays vient de lancer un programme agricole ambitieux visant à accroître la production des cultures de base pour atteindre l’autosuffisance alimentaire et réduire ses coûts d’importation d’ici 5 ans.
“ Nous préconisons dans ce plan de relance de pouvoir baissé d’ici l’horizon 2023 de 75% des importations de produits et denrées alimentaires. Et cela, sur la composante production animale et la composante production végétale”
Malgré son climat tropical et à sa grande quantité de terres arables, la production des cultures de base est généralement limitée à des petits exploitants et à la pratique d’une agriculture de subsistance, avec très peu d’activités en aval. Pour changer la donne, le plan repose sur quatre cultures vivrières notamment la banane plantain, le manioc, les piments et la tomate qui seront produits en quantité industriel.
“Nous commençons par ces quatre spéculations pour augmenter la production parce que c’est ça valoriser le potentiel agricole. C’est augmenter les surfaces cultivables aujourd’hui, à partir de ces quatre spéculations et produire aux populations cette production en quantité et en qualité suffisante”
Encourager les petits investissements dans la production de cultures de base devrait également contribuer à la politique du gouvernement qui vise à diversifier l’économie du pays pour ne plus dépendre des hydrocarbures, ces derniers contribuant à l’heure actuelle pour près de moitié au PIB global, tout en renforçant le développement rural et l’emploi.
“En dehors de ce site, l’Etat gabonais nous a apporté le forage et une formation bien vu à travers des encadreurs sur le terrain”
“Tous ceux qui sont déjà sur ce métier doivent attirer la jeunesse aussi à se mettre sur ça. Mais justement c’est lorsque l’Etat vient en appui dans les subventions des coopératives”
La production des produits à huile de palmiers tient une place privilégié dans cet ambitieux projet et est destinée principalement à l’exportation.
Cette nouvelle initiative fait suite à la ratification par le Gabon en 2013 de l’initiative agricole de l’Union Africaine – Programme Détaillé pour le Développement Agricole en Afrique (PDDAA) – qui a réaffirmé son engagement en matière de sécurité alimentaire.
Outre l’Agriculture maraichère, l’Etat gabonais va également se lancer non seulement dans l’élevage des volailles, des porcs et des moutons et transformer localement toutes ces productions animales mais aussi dans la culture et la production du mais et du soja. Et revaloriser la culture du cacao et de l’hévéa.
Plusieurs infrastructures sont d’ailleurs en construction dans la zone économique de Nkok, à 21Km de Libreville. Le cout du projet quinquennal est estimé à un peu plus de 91,8 millions d’euros.
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