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Congo : un vaccin contre la corruption

Congo : un vaccin contre la corruption

Congo

Pour la Rencontre pour la paix et les droits de l’homme (RPDH), le Centre d’Assistance Juridique et d’Action Citoyenne (CAJAC), constitue un créneau dont devraient ou doivent se servir les Congolais pour dénoncer la corruption et obtenir gain de cause quand leurs droits sont violés. Pourvu que les victimes s’impliquent.

Le Centre d’Assistance Juridique et d’Action Citoyenne (CAJAC) a été présenté au public le 12 décembre lors d’une conférence-débat avec les élèves du secondaire, des journalistes, des juristes et des membres de la société civile de Pointe-Noire dans le cadre de la célébration de la 69è journée internationale des droits de l’homme.

Le CAJAC a été mis en place cette année par la RPDH en collaboration avec Transparency International. En lien avec le contexte congolais. D’après des témoignages, au Congo, certaines personnes s’appuyant sur leurs positions dans l’administration, la politique ou la force publique abusent des autres en leur extorquant des fonds, influent sur la justice et galvaudent parfois les élections. Conséquence, les plus « faibles » qui dans la plupart des cas connaissent peu ou pas leurs droits, sont obligés de payer le lourd tribut de la corruption.

Une situation intenable à laquelle le CAJAC voudrait répondre, à en croire la RPDH. Selon l’Ong congolaise de défense et de promotion des droits de l’homme, le CAJAC devrait être une sorte de conseil pour les victimes de violations des droits de l’homme ou de corruption. « Fournir le conseil juridique aux victimes ou aux témoins de cas de corruption, aider les citoyens à structurer leurs plaintes, les déposer et suivre les cas auprès des instances compétentes (tribunaux par exemple, NDLR); monter les plaidoyers pour inciter des réformes ou des changements systématiques…. Voilà les principaux objectifs poursuivis par le CAJAC », explique Ben Abdoulaye Sy, chargé de la recherche au sein de la RPDH.

Suivre l’exemple du Cameroun

Encore faut-il que la population s’en saisisse. « Le CAJAC est multisectoriel, c’est un outil mis à la disposition de la population. Nous voulons ainsi moderniser, impliquer la population dans la lutte contre la corruption », ajoute Abdoulaye Sy.

Selon des sources concordantes, le CAJAC a déjà fait ses preuves dans d’autres pays. Le cas du Cameroun où les admissions aux concours d’entrée dans des écoles spécialisées (administration, police, etc.) auraient reculé ces derniers temps. « Nous les Congolais avons intérêt à suivre l’exemple des pays tels que le Cameroun si nous voulons que les lignes bougent dans notre pays s’agissant de la lutte contre la corruption ou du respect des droits de l’homme », explique Louisette Ngounga, chargée de communication à la RPDH.

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