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Burundi : pas d'accord à la nouvelle session du dialogue de sortie de crise

Tanzanie

Aucun accord n’aura finalement été trouvé lors de la nouvelle session du dialogue burundais de sortie de crise.

Ouverte le 28 novembre à Arusha en Tanzanie en l’absence de l’opposition en exil, la session à huis clos – avait pour ambition d’aboutir à la signature d’un accord le 8 décembre en présence des chefs d‘État de la Communauté des États d’Afrique de l’Est (EAC) – s’est clôturée vendredi sans aucun accord et dans la cacophonie, selon des participants.

Une nouvelle rencontre à l’issue de laquelle, le médiateur Benjamin Mkapa a reconnu que l’objectif principal de la session, à savoir les interactions directes entre les participants, n’avait “pas été réalisé”, en raison des positions qui restent “diamétralement opposées” entre le camp présidentiel et l’opposition interne représentée à Arusha.

“Le facilitateur n’a pu digérer un tel comportement et il a décidé de clôturer immédiatement la session, et a promis de saisir ceux qui l’ont mandaté pour qu’ils prennent une décision qui puisse faire avancer ces négociations”, a-t-il poursuivi, parlant de “honte” pour le Burundi.

Les parties ne se sont en revanche pas entendues sur plusieurs points : notamment l’ouverture de l’espace politique, l’identification des prisonniers politiques, le droit souverain de modifier la Constitution”.

Les participants au dialogue d’Arusha ont toutefois insisté sur la nécessité de rapatrier le dialogue au Burundi et appelé les responsables en exil à rentrer au pays pour préparer les élections de 2020.

Simple coïncidence, le ministère burundais de l’Intérieur a annoncé pour le 12 décembre, le début de la campagne relative au référendum sur la réforme de la Constitution.

Ce référendum pourrait avoir lieu début février, a indiqué un haut cadre de la présidence. Si le projet de réforme est adopté, le président Pierre Nkurunziza serait en mesure de briguer dès 2020 deux nouveaux mandats de sept ans.

Le Burundi est en crise depuis que M. Nkurunziza a annoncé en avril 2015 sa candidature à un troisième mandat controversé et sa réélection en juillet de la même année.

Le Burundi est en crise depuis que M. Nkurunziza a annoncé en avril 2015 sa candidature à un troisième mandat controversé et sa réélection en juillet de la même année.

Les violences qui ont accompagné la crise auraient fait au moins 1.200 morts et déplacé plus de 400.000 personnes entre avril 2015 et mai 2017, d’après les estimations de la Cour pénale internationale (CPI), qui a ouvert une enquête.

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