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Crise au Togo : "conditions réunies" pour le dialogue

Crise au Togo : "conditions réunies" pour le dialogue

Togo

Les “conditions sont réunies” pour entamer le dialogue entre le gouvernement et l’opposition au Togo, après plus de trois mois de manifestations contre le pouvoir du président Faure Gnassingbé, a affirmé jeudi soir le gouvernement togolais.

“Aujourd’hui, toutes les conditions sont réunies pour permettre le démarrage du dialogue”, selon une déclaration du gouvernement, lue lors d’une conférence de presse animée par quatre ministres.

Une coalition de 14 partis d’opposition organise des marches quasi hebdomadaires qui rassemblent des milliers, voire des dizaines de milliers de manifestants depuis début septembre, demandant la démission du président Faure Gnassingbé, à la tête du Togo depuis 2005. Il a succédé à son père, le général Gnassingbé Eyadéma, qui a dirigé sans partage le pays pendant 38 ans.

Aucune date n’a toutefois été annoncée pour le démarrage des discussions, dans l’attente d’une consultation avec les principaux partis politiques, selon le ministre de la fonction publique Gilbert Bawara.

“Les représentants des principaux partis politiques seront conviés à des consultations, afin de recueillir leurs avis et suggestions concernant les modalités des discussions. Ces consultations vont nous permettre de préparer ensemble ce dialogue”, a-t-il indiqué.

“Commençons petit à petit les discussions, les sujets de crispation seront surmontés. Tous les sujets seront débattus”, a ajouté M. Bawara.

“La confiance et la décrispation ne pourront que s’affermir lorsque les acteurs politiques se retrouveront autour d’une table pour débattre des véritables projets et programmes politiques et aussi rechercher des solutions communes et viables au bon fonctionnement de notre démocratie”, selon la déclaration du gouvernement.

Le pouvoir a estimé avoir pris les “mesures d’apaisement et de décrispation, afin de créer une atmosphère de confiance et de sérénité”.
L’opposition a appelé à de nouvelles manifestations les 13, 14 et 16 décembre à Lomé et dans plusieurs villes du pays.

Elle réclame des “mesures d’apaisement” en amont des négociations: libération des personnes détenues, levée de “l’Etat de siège” et de l’interdiction de manifester dans les villes.

Le gouvernement a promis d’organiser un référendum pour faire adopter une réforme prévoyant notamment une limitation des mandats présidentiels, mais la mesure n’est pas rétroactive, permettant à M. Gnassingbé de se présenter aux scrutins de 2020 et de 2025.

Des tractations entre autorités et opposition sont en cours grâce à l’intervention de médiateurs, comme les présidents ghanéen Nana Akufo-Addo et guinéen Alpha Condé.

AFP

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