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RDC : une ONG accuse le ministre de l'Intérieur d'avoir commandité l'attaque d'une radio

RDC : une ONG accuse le ministre de l'Intérieur d'avoir commandité l'attaque d'une radio

République démocratique du Congo

Une organisation congolaise de défense de la presse a dénoncé jeudi une attaque contre une radio dans l’est de la République démocratique du Congo, accusant le ministre de l’Intérieur d’en être le commanditaire, ce que rejette l’intéressé.

Journaliste en danger (JED) “dénonce l’attaque perpétrée, dans la nuit du mercredi 6 décembre 2017, dans les installations abritant la Radiotélévision Kindu Maniema (RTKM)”, à Kindu, capitale de la province de Maniema.

L’agression a été menée par “un groupe de policiers qui ont tout saccagé, emporté tous les matériels de diffusion et procédé à l’arrestation de toutes les personnes trouvées sur place y compris des journalistes”, a ajouté JED, une ONG de défense de la presse, dans un communiqué.

Cette attaque a eu lieu lors de la diffusion d’une émission à téléphone ouvert où un auditeur a accusé “le ministre de l’Intérieur Emmanuel Shadari d’avoir reçu des pots de vin”, selon JED.

“L’animateur de cette émission a aussitôt contredit cet auditeur en démentant ses déclarations. Mais le vice-Premier ministre Emmanuel Shadari accuse la RTKM et son propriétaire, un sénateur de l’opposition, d’avoir monté cette émission pour le salir“, a estimé l’ONG.

Journaliste en danger, partenaire congolais de Reporters sans frontières (RSF), “condamne vigoureusement cette attaque armée, exécutée de sang-froid, sous les ordres d’un ministre qui est pourtant en charge de la sécurité des personnes et de leurs biens”.

“Nous rejetons ces accusations fausses et mensongère”, a déclaré à l’AFP Louis d’or Balekelayi, un porte-parole de M. Ramazani Shadary.

Le ministre “n’est impliqué ni de près ni de loin dans ce qui est arrivé à cette radio, que nous déplorons par ailleurs”, a-t-il ajouté.

Les agressions contre les médias sont courantes en RDC, pays qui occupe la 154e place sur 180 dans l‘édition 2017 du classement de la liberté de la presse établi par RSF.

AFP

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