Nigeria
Le Sénat nigérian mardi a voté en faveur de l’ouverture d’une enquête sur des actes de brutalités perpétrés par la Brigade spéciale de répression des vols (SARS), un corps spécialisé de la police.
Ceci fait suite au récent meurtre d’un jeune homme imputé aux forces de l’ordre. Dans une vidéo partagée sur la toile, on peut voir un homme malmené par la police entre les localités de Benin City et Ore.
“Ils ont attaqué la zone et ils m’ont battu, ils m’ont aussi menotté, ils m’ont ensuite traîné de rue en rue,” témoigne Kelvin Onyeoka, l’une des victimes.
“Ça dure depuis longtemps, et c’est incroyable, que des gens qui sont censés être tes amis, pour te protéger, soient ceux qui t’agressent et te maltraitent, te maltraitent physiquement,” se lamente Charles Oputa, leader de la contestation anti-SARS.
La police nigériane fait régulièrement l’objet d’accusations de violations des droits de l’homme commises sur des civils.
Des allégations toutefois bottées en touche par ce commissaire qui estime que les plaignants n’ont très souvent pas de preuves.
“Quand vous examinez la plainte et que la personne qui la porte est incapable de vous donner la date, l’heure ou l’endroit, alors je pense qu’il faut faire attention à la manière dont nous gérons ces plaintes” justifie le Commissaire Assistant Abayomi Shogunle.
Devant le scandale provoqué par cette énième affaire, le chef de la police nigériane vient d’annoncer une réorganisation des effectifs de la Brigade spéciale de répression des vols, à l‘échelle nationale.
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Arrêt sur images du 29 octobre 2024