Zimbabwe
C’est ce mercredi que le Parlement zimbabwéen révélera le nom de celui qui assurera l’intérim de Robert Mugabe en attendant les prochaines élections générales prévues en 2018. Et un seul nom semble trotter dans les esprits : Emmerson Mnangagwa
Mnangagwa, président par intérim?
L’ancien vice-président zimbabwéen Emmerson Mnangagwa devrait être nommé mercredi président par intérim après la démission mardi de Robert Mugabe, a indiqué le porte-parole de la Zanu-PF, le parti au pouvoir.
“Le président du Parlement fera l’annonce demain” mercredi, a déclaré Simon Khaya-Moyo. “Le vice-président évincé Mnangagwa, que le comité central du parti a adoubé, devrait être celui qui prêtera serment en tant que président pour une période de 90 jours”, a-t-il poursuivi.
Emmerson Mnangagwa avait été démis de ses fonctions de vice-président le 6 novembre par Robert Mugabe. Dimanche, la Zanu-PF l’a nommé président du parti, en remplacement de Robert Mugabe.
Ainsi, petit à petit on se rapproche d’un épisode politique zimbabwéen qui aura durant près d’une semaine maintenu la planète en haleine en raison de moult incertitudes qui planaient quant à son dénouement.
Démission de Mugabe rime avec fin de l’oppression, selon Theresa May
La première réaction est venue de l’ancienne puissance colonisatrice, la Grande Bretagne. Dans un communiqué, la Première ministre britannique semble satisfaite du départ du héros de l’indépendance zimbabwéenne. « La démission de Robert Mugabe offre au Zimbabwe l’opportunité de se forger une nouvelle voie libre de l’oppression qui a caractérisé son pouvoir », a estimé Theresa May.
Elle a en outre promis les « bons offices » de son pays au Zimbabwe. « En tant que plus vieil ami du Zimbabwe, nous ferons tout ce qui est possible pour apporter notre soutien, en travaillant avec nos partenaires internationaux et régionaux pour aider le pays à atteindre l’avenir meilleur qu’il mérite », a conclu la dirigeante britannique.
The resignation of Robert Mugabe provides Zimbabwe with an opportunity to forge a new path free of the oppression that characterised his rule: https://t.co/lDsI2XUWei
— Theresa May (@theresa_may) 21 novembre 2017
Son départ est un soulagement, mais, Mugabe, c’est un héros, d’après Alpha Condé
L’autre réaction est celle du chef de l’Etat de Guinée et président en exercice de l’Union africaine. Pour Alpha Condé, le départ de Mugabe est un « soulagement » tout en saluant une solution politique de crise. «Le fait que la Zanu ait demandé au président de démissionner, c’est une solution politique qui respecte la Constitution », a expliqué Alpha Condé sur France 24.
Mais, a-t-il nuancé, « Il ne faut jamais oublier que Mugabe a été un très grand combattant, un héros africain. C’est dommage qu’il sorte par la petite porte et qu’il soit désavoué par le Parlement ».
L’armée appelle le peuple à la retenue
L’armée a appelé mardi les Zimbabwéens à “la plus grande retenue” et au “respect de la loi”, alors que la démission de Robert Mugabe après 37 ans au pouvoir suscitait des scènes de liesse dans le pays.
“Au vu des derniers développements dans le pays, les forces de défense et de sécurité veulent appeler les Zimbabwéens de tous bords politiques à faire preuve de la plus grande retenue et à pleinement respecter la loi et l’ordre”, a déclaré le chef de l‘état-major de l’armée, Constantino Chiwenga, devant la presse à Harare.
Epilogue d’un long règne sans partage
Après 37 ans de règne sans partage et une pression accrue de la part de son peuple et de ses pairs africains, c’est finalement ce mardi peu avant 17 heures (heure locale) que Robert Mugabe a rendu publique sa démission, alors que le Parlement était en train d’examiner le processus de sa destitution. La démission de Mugabe est très favorablement accueillie par des Zimbabwens qui sont en pleine effervescence dans les rues de Harare.
#Zimbabwe: Le président Robert MUGABE tire sa révérence politique. La population éclate de joie. pic.twitter.com/fw6mdxr0Pb
— Trésor Awazi Fils (@awazi_fils) 21 novembre 2017
Poignant moment #God bless Zimbabwe! pic.twitter.com/6s7I9D72pO
— Hayes Mabweazara (@HayesMabweazara) 21 novembre 2017
#Zimbabwe : « Moi Robert Mugabe remets formellement ma démission » pic.twitter.com/YQCKZLxPFj
— Jeune Afrique (@jeune_afrique) 21 novembre 2017
Mugabe aurait pris langue avec Mnangagwa
Selon l’armée zimbabwéenne, Robert Mugabe serait en contact avec Emmerson Mnangagwa, son vice-président qu’il a limogé récemment.
Dans une allocution télévisée, le général Constantino Chiwenga, chef d’Etat-major, s’est dit “encouragé par les nouveaux développements” depuis le coup de force militaire, notamment “les contacts entre le président et l’ancien vice-président, camarade Emmerson Mnangagwa, attendu prochainement dans le pays”, tout en invitant le peuple zimbabwéen à rester calme et patient.
Un ancien président zambien au Zimbabwe pour convaincre Mugabe
Kenneth Kaunda, l’ancien président zambien a été dépêché au Zimbabwe, ce lundi, par son successeur Edgar Lungu. M. Kaunda, lui aussi âgé de 93 ans, a pour objectif de convaincre son ancien homologue Robert Mugabe d’accepter une “sortie digne”.
La médiation de la Zambie est l’une des dernières tentatives pour faire entendre raison au président Mugabe qui est sous pression de l’armée et de son parti la Zanu-PF. Dès lors que cette énième tentive échoue, Robert Mugabe pourrait alors se voir destituer légalement – procédure que compte engager son parti – ou alors subir un coup de force du peuple que l’armée laissera prospérer.
Le parti au pouvoir se retourne contre Mugabe
L‘écrasante majorité des sections de la Zanu-PF, le parti au pouvoir au Zimbabwe, a demandé vendredi au président Robert Mugabe de démissionner, a rapporté la télévision d’Etat ZBC.
Le porte-parole de la Zanu-PF dans la région des Midlands, Cornelius Mupereri, a indiqué à la ZBC que la section de cette province s‘était prononcée “unanimement” pour une démission de Mugabe, comme l’ont également exigé sept autres des dix sections régionales de la Zanu-PF.
L’armée soutient la marche anti-Mugabe de samedi
L’armée zimbabwéenne a déclaré vendredi qu’elle soutenait pleinement une “marche de solidarité” dans la capitale, Harare, samedi, à condition qu’elle soit pacifique.
“Le Président Mugabe doit céder la place à une nouvelle génération” – Alassane Ouattara
Le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara qui se dit opposé aux coups de force a invité son homologue zimbabwéen Robert Mugabe à quitter le pouvoir pour céder la place à une nouvelle génération. « Il faut que le Président Mugabe quitte ses fonctions dans la dignité et cède son fauteuil. Les temps ont changé », a-t-il déclaré ce vendredi en marge du Salon International de l’Agriculture et des Ressources animales (SARA) à Abidjan. « Nous voulons que la dignité de ce vieux combattant soit respectée », a ajouté Ouattara.
Ian Khama exhorte Mugabe à partir
C’est lors d’un entretien avec Reuters que Tseretse Khama Ian Khama a donné sa position sur la situation qui prévaut depuis le coup de force militaire de mercredi chez son voisin zimbabwéen. “Personne ne devrait rester président pendant une si longue période”, a estimé Ian Khama. “Nous sommes des présidents, nous ne sommes pas des monarques. C’est simplement du bon sens.”, a indiqué le dirigeant botswanais.
Mugabe assiste à une cérémonie de remise de prix à l’université du Zimbabwe (UZ)
Le président zimbabwéen Robert Mugabe a fait vendredi sa première apparition publique depuis le coup de force de l’armée – dans la nuit de mardi à mercredi – à l’occasion d’une cérémonie de remise de diplômes universitaires à Harare. Le chef de l’Etat était vêtu d’une toge bleue et d’une coiffe assortie, lors de cette réception organisée à l’université du Zimbabwe (UZ).
Mugabe currently officiating at a graduation ceremony in Harare pic.twitter.com/XBvqi1Nh3C
— Zim Media Review (@ZimMediaReview) 17 novembre 2017
#Zimbabwe open university graduation ceremony… the red carpet and security is ready. Usually a sign President Robert Mugabe is coming to personally cap the graduates pic.twitter.com/yCrS8a1rcR
— harumutasa/aljazeera (@harumutasa) 17 novembre 2017
#Mugabe at Zim University ceremony. No Grace, no Moyo. pic.twitter.com/I5QLXTgOEP
— Ed Cropley (@edwardcropley) November 17, 2017
Retour au pays du vice-président limogé
Selon son entourage Emmerson Mnangagwa qui avait promis quelques heures après son limogeage du poste de vice-président du Zimbabwe, par le président Mugabe est rentré ce vendredi à Harare, tandis que l’armée fait état d’arrestations au sein de l’entourage de Robert Mugabe, jusqui’ici en résidence surveillée.
>>> LIRE AUSSI : Zimbabwe : Mnangagwa de retour, arrestations dans l’entourage de Mugabe
Jeudi 17 novembre 2017
Mugabe refuse de démissionner lors de discussions avec l’armée
Le président du Zimbabwe Robert Mugabe, 93 ans, au pouvoir depuis trente-sept ans, a refusé de démissionner après le coup de force militaire, lors d’un entretien jeudi avec des généraux, a dit à l’AFP une source proche de l’armée.
“Ils se sont rencontrés aujourd’hui (jeudi). Il a refusé de démissionner, je pense qu’il essaie de gagner du temps”, a déclaré cette source.
#Zimbabwe : Robert Mugabe, deux ministres et le chef de l’armée ont rencontré des représentants sud-africains jeudi dans son bureau, a annoncé le quotidien The Herald.
(Photo/The Herald) pic.twitter.com/pAqpWIittd
— Africanews Français (@africanewsfr) 16 novembre 2017
#Zimbabwe : Robert Mugabe, deux ministres et le chef de l’armée ont rencontré des représentants sud-africains jeudi dans son bureau, a annoncé le quotidien The Herald.
(Photo/The Herald) pic.twitter.com/fE52ifMhbB
— Africanews Français (@africanewsfr) 16 novembre 2017
>>> LIRE AUSSI : Zimbabwe : Mugabe refuse de céder aux militaires et de démissionner
Le chef de l’opposition appelle à la démission de Mugabe
Le chef de l’opposition au Zimbabwe, Morgan Tsvangirai, a appelé jeudi son rival historique, le président Robert Mugabe, à démissionner à la suite du coup de force de l’armée qui l’a assigné à résidence dans la nuit de mardi à mercredi.
“Dans l’intérêt du peuple zimbabwéen, Robert Mugabe doit démissionner”, a déclaré le chef du Mouvement pour le changement démocratique (MDC) lors d’une conférence de presse à Harare. Appelant de ses voeux la mise en place d’un “mécanisme de transition” en vue d‘élections libres, il a précisé ne pas avoir été contacté par les militaires à ce sujet.
Mugabe résiste à la pression militaire
Robert Mugabe insiste sur le fait qu’il reste le seul dirigeant légitime du Zimbabwe et s’oppose à la médiation d’un prêtre catholique pour organiser sa mise à l’écart, a déclaré une source proche des services de renseignement à Reuters ce jeudi.
Le prêtre, Fidelis Mukonori, joue les intermédiaires entre Robert Mugabe et les responsables militaires, alors que l’armée cherche une “transition sans effusion de sang” vers un nouveau gouvernement.
Le chef de l’État estime qu’il ne peut être démis de ses fonctions que par un vote de la direction de la Zanu-PF, le parti au pouvoir
L’ancien ministre des Finances heureux de travailler avec les militaires
L’ancien ministre des Finances du Zimbabwe, Tendai Biti, a révélé ce jeudi qu’il serait heureux de coopérer avec tout gouvernement issu de la prise de contrôle militaire de cette semaine, mais seulement si le leader de l’opposition Morgan Tsvangirai était également à bord.
“Si Morgan dit qu’il y va, j’y vais aussi”, a déclaré M. Biti à Reuters. “Le pays a besoin de solides mains pour ne pas avoir le choix.”
Bras droit de Tsvangirai et artisan de la reprise économique au Zimbabwe, M. Biti a été ministre des Finances entre 2009 et 2013.
Le point de vue des dessinateurs africains
#Zimbabwe Grace to Mugabe… Honey did i do that?..cartoon for
— VICTOR NDULA (ndula_victor) 15 novembre 2017TheStarKenya
pic.twitter.com/9gtzVGke8o
#Zimbabwe #MugabeDynasty #Mnangagwa Lining up the successor quite nicely. cartoon for
— VICTOR NDULA (ndula_victor) November 9, 2017TheStarKenya
pic.twitter.com/tZh6J8FGaf
Mercredi 16 novembre 2017
Mea-culpa du chef de la Ligue des jeunes du parti au pouvoir
Mardi encore, Kudzanai Chipanga promettait de se battre bec et ongle pour le président Robert Mugabe, tenu en résidence surveillée par l’armée. Ce mercredi, face aux caméras de la télé d’Etat, le chef de la Ligue des jeunes de la Zanu-PF a tenu un tout autre discours.
Il s’est en effet excusé auprès de l’armée pour l’avoir “dénigrée”. Le chef des jeunes du parti au pouvoir a notamment reconnu “une grosse erreur” et supplié l’armée de ne pas en tenir compte. Aux téléspectateurs qui pourraient croire en une déclaration faite sous l’influence de la menace, Kudzanai Chipanga a déclaré qu’il parlait sans contrainte.
Le Nigeria appelle au respect de la Constitution
Le Nigeria a appelé au calme, à la paix et au respect de la Constitution zimbabwéenne. Dans un communiqué, le président nigérian Muhammadu Buhari a appelé tous les acteurs politiques et militaires du Zimbabwe à éviter toute action qui pourrait plonger le pays dans un conflit inutile et avoir des conséquences négatives sur la région.
President
— Presidency Nigeria (NGRPresident) November 15, 2017MBuhari
calls for Peace in Zimbabwe. pic.twitter.com/7ZH3cQL29C
Paris appelle au respect de la légalité constitutionnelle
Le ministère français des Affaires étrangères a aussi rappelé mercredi “au respect des aspirations légitimes du peuple zimbabwéen”. “Nous rappelons notre attachement à la légalité constitutionnelle et au respect des aspirations légitimes du peuple zimbabwéen. Nous encourageons toutes les parties à rechercher une solution dans ce cadre et sans violences”, a souligné Romatet-Espagne.
Le Venezuela condamne l’intervention de l’armée au Zimbabwe
Le gouvernement du Venezuela a exprimé sur compte Twitter sa profonde préoccupation et condamne la rupture de l’ordre constitutionnel de la République du Zimbabwe par une section de l’armée.
Gobierno Bolivariano de Venezuela expresa su profunda preocupación y condena enérgicamente la ruptura del orden constitucional en la República de Zimbabue por parte de un sector del ejército. Comunicado oficial: pic.twitter.com/hCywR4tofh pic.twitter.com/qUCunNY2Yr
— Consulado Vancouver (@ConsuladoVenVan) 15 novembre 2017
L’Union africaine appelle au rétablissement de l’ordre
L’organisation panafricaine s’est insurgée contre la situation au Zimbabwe et “condamne avec la plus grande fermeté ce qui apparaît comme un coup d’Etat”.
>>> LIRE AUSSI : Zimbabwe : l’Union africaine condamne ce qui apparaît comme un coup d’Etat
Pictures of Soldiers in Harare CBD by Shepherd Tozvireva#Zimbabwe #ZimCoup #ZimbabweCoup #Mugabe #Mnangagwa #Chiwenga #ZanuPF pic.twitter.com/VamlidlW5h
— Povo Zim (@povozim) 15 novembre 2017
l’UE appelle à une “résolution pacifique”
L’Union européenne s’est dite préoccupée par la situation au Zimbabwe et a appelé au “dialogue” en vue d’une “résolution pacifique”, par la voix d’une porte-parole des services extérieurs de l’UE.
“Nous appelons toutes les parties concernées à passer de la confrontation au dialogue avec pour objectif une résolution pacifique”, a déclaré cette porte-parole, Catherine Ray, lors d’un point presse de la Commission européenne mercredi.
L’opposition sud-africaine satisfaite de l’action militaire
Les Combattants pour la liberté économique à la liberté économique (EFF), le parti de Julius Malema en Afrique du Sud ont soutenu l’action militaire au Zimbabwe. Selon eux, l’armée devrait être “autorisée à mener une transition non violente qui aboutira à des élections libres, justes et démocratiques”.
[MUST READ] EFF Statement on Political Developments in Zimbabwe pic.twitter.com/yI3BrU30J6
— IG:
MbuyiseniNdlozi (
MbuyiseniNdlozi) 15 novembre 2017
Jacob Zuma s’entretient avec Robert Mugabe
Dans un entretien avec son homologue sud africain, Jacob Zuma, le président du Zimbabwe, Robert Mugabe a affirmé être détenu. Mugabe a ajouté qu’il est désormais assigné à résidence. Il a cependant assuré qu’il allait bien, d’après un journaliste de l’AFP. L’Afrique du Sud est également en contact avec les forces armées du Zimbabwe.
Jacob Zuma a dépêché deux de ses ministres au Zimbabwe, où l’armée a pris le contrôle de la capitale Harare, ont annoncé les autorités sud-africaines.
Zuma speaks on his conversation with Mugabe. Official confirmation that the Zim president is detained at his home. pic.twitter.com/SveTe7o7M3
— Zim Media Review (@ZimMediaReview) 15 novembre 2017
La Grande-Bretagne appelle au Calme
Le ministre britannique des Affaires étrangères, Boris Johnson, appelle toutes les parties à s’abstenir de toute violence. “C’est très fluide et il est difficile de dire exactement comment cela se passera. Le point le plus important à faire est que tout le monde veut voir un Zimbabwe stable et prospère et je pense que nous demandons vraiment à tout le monde de s’abstenir de la violence”.
We are monitoring events in #Zimbabwe closely and embassy staff are on hand providing support to Brits. Urge those in country to follow travel advice & remain at home or in accommodation until situation is clearer https://t.co/SGxvgyURXO
— Boris Johnson (@BorisJohnson) 15 novembre 2017
Arrestations dans le clan de Grace Mugabe
Mercredi matin, plusieurs sources font état d’une série d’arrestations. Parmi elles figureraient le ministre des finances Ignatius Chombo, le ministre et commissaire politique Saviour Kasukuwere, le neveu de Robert Mugabe également chargé du programme d’indigénisation Patrick Zhuwayo, le directeur adjoint des services de renseignement Albert Ngulube, ou encore le président de La ligue des jeunes de la Zanu-PF, Kudzai Chipanga.
L’armée dément toute velléité putschiste
Dans une déclaration radio télévisée, l’armée a démenti très tôt ce matin toute velléité putschiste et expliqué qu’il s’agissait d’une chasse contre des « criminels » proches du président Mugabé. « Nous souhaitons rassurer la nation que son Excellence Mugabe et sa famille sont sains et saufs et que leur sécurité est garantie. Nous ne visons que les criminels qui commettent des crimes à la base des souffrances sociales et économiques dans le pays afin de les traduire en justice », a déclaré un chef militaire.
#Zimbabwe Military take over video published on#ZBC TV at 4am local time pic.twitter.com/5zfplo80h3
— Dewa Mavhinga (@dewamavhinga) November 15, 2017
Les militaires ont par ailleurs demandé aux populations de vaquer à leurs occupations sans crainte.
Une sorte de réplique aux accusations de coup d’Etat évoquées la veille par le parti au pouvoir, l’Union nationale africaine du Zimbabwe – Front patriotique (Zanu-PF) qui reprochait au chef des armées, le général Constantine Chiwenga d’interférer dans les affaires politiques.
Le début de la crise
- Le 6 novembre, le vice-président Emmerson Mnangagwa, longtemps pressenti comme dauphin du président, est démis de ses fonctions. Il fuit le pays.
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- Samedi 4 novembre, a ouvertement exprimé son intention de gouverner le pays, deux jours seulement avant le limogeage du vice-président. Le jour suivant, elle déclarait alors qu’elle était prête à succéder à son époux.
“Je dis à M. Mugabe : vous devriez (…) me laisser prendre votre place,” a-t-elle lancé devant des milliers de personnes dans un stade de Harare.
>>> LIRE AUSSI : Zimbabwe : Grace Mugabe ou la quête acharnée du pouvoir
- Le 13 novembre, le chef de l’armée dénonce l‘éviction du vice-président et prévient que l’armée pourra “intervenir” si la “purge” ne cesse pas au sein du parti présidentiel.
>>> LIRE AUSSI : Zimbabwe : le chef de l’armée menace le parti de Mugabe
- Dans la nuit du 14 au 15 novembre, des officiers annoncent être intervenus pour éliminer des “criminels” dans l’entourage du chef de l’Etat mais démentent toute tentative de coup d’Etat contre M. Mugabe, prétendûment “sain et sauf” avec sa famille.
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