Dakar : les grandes lignes du forum sur la sécurité et la paix

À Dakar, durant deux jours de débat sur la paix et la sécurité, les dirigeants africains présents sont revenus largement sur leur rôle dans le maintien de la paix sur le continent.

Un continent menacé par des attaques terroristes et qui devraient selon le Premier ministre tchadien se défaire du soutien des puissances occidentales. Avis partagé également par le président rwandais. Cependant, sans en réfuter cet avis, l’hôte du jour, le président Macky Sall a suggéré aux Africains de revoir leur stratégie militaire.

“L’heure me semble venue de repenser sérieusement la doctrine du maintien de la paix du système des nations unies. On ne peut maintenir la paix là ou elle n’existe pas, là ou plutôt il faut la rétablir” a déclaré le président Macky Sall.

La sécurité de l’Afrique par les Africains, une ambition un peu démesurée juge le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian.

“Faisons en sorte que la mobilisation africaine conduise à des opérations de maintien de la paix plus performantes et conduisent à un dynamisme plus fort et des résultats meilleurs”

Toujours selon ce dernier, la France souhaite installer une école nationale à vocation régionale dans le domaine de la cybersécurité à Dakar. Pour la mise en place de cette école comme pour force du G5 Sahel , il faut des moyens. Des obstacles de financements auxquels les forces africaines se voient confrontées, précise, le président malien

“Je ferai tout ce que je pourrais, jusqu‘à mon dernier souffle, pour que mon pays ait les moyens de défense à hauteur de la menace qui lui ait faite. Mais pas seul. Je suis bien conscient de la modestie de nos moyens “Ibrahim Boubacar Keïta

En effet, lancée sur le terrain, la force conjointe antidjihadiste formée des pays du G5 Sahel attend encore le financement des donateurs internationaux. Une réunion est prévue à Bruxelles en décembre, et, où, les États-Unis ont promis de donner 60 millions de dollars.