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RDC - Manifestations du 15 novembre : la police de Kinshasa annonce une répression "sans pitié"

RDC - Manifestations du 15 novembre : la police de Kinshasa annonce une répression "sans pitié"

République démocratique du Congo

Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo se prépare à des heures chaudes ce mercredi 15 novembre. L’opposition a maintenu ses mobilisations contre le calendrier électoral qui permet un nouveau maintien du président Joseph Kabila au pouvoir. Mais en face, elle pourrait bien se heurter à une police qui ne compte laisser prospérer aucune manifestation.

Et Sylvano Kasongo, chef de la police de Kinshasa, est catégorique à ce sujet. “Tout attroupement de plus de 5 personnes sera dispersé et on le fera sans pitié”, a-t-il déclaré ce mardi comme le rapporte le site congolais Actualité.cd.

À croire que les injonctions de la Mission des Nations unies en République démocratique du Congo (Monusco) ce mardi même, n’ont pas réussi à faire fléchir les autorités congolaises. Dans un communiqué, les Nations unies ont en effet mis en garde Kinshasa contre d’“éventuelles violations des droits de l’homme”.

“La Mission exhorte ainsi les autorités congolaises à respecter les libertés fondamentales telles que stipulées dans la Constitution congolaise, dont la liberté de réunion et de manifestation”, ajoute le communiqué.

Un ton qui irrite les autorités kinoises qui font valoir la souveraineté de la RDC. “Le Congo ne dépend pas de la Monusco. La RDC est un pays souverain. La Police dépend des autorités politico-administratives et non de la Monusco. Nous, nous respectons les ordres du Gouverneur. Le gouverneur nous a donné l’ordre de disperser toutes les manifestations de demain”, a rappelé le commandant de la police.

Après plusieurs mois d’attente, la Commission électorale congolaise a enfin livré le 5 novembre son chronogramme électoral qui prévoit une présidentielle en décembre 2018, prolongeant ainsi de fait le mandat du président Joseph Kabila jusqu‘à janvier 2019. Une aberration pour l’opposition qui réclame une transition dès janvier 2018, sans Joseph Kabila.

Au regard de l‘échec des précédents accords politiques sur cette présidentielle, l’opposition espère obtenir gain de cause avec ses mobilisations. Seulement, ces manifestations sont souvent lourdement réprimées en RDC comme il y a un mois à Goma (Est) où un rassemblement s‘était soldé par plusieurs morts (dont un policier).

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