Mali
Une nouvelle polémique au tableau de la force française Barkhane en mission dans le nord du Mali. Elle est accusée par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (Jama’ah Nusrat Al-Islam wal-muslimin, JNIM), le principal mouvement djihadiste dans la région, d’avoir tué 11 soldats maliens lors d’une opération dans la nuit du lundi 23 octobre au mardi 24.
Les informations communiquées par l‘état-major français sur cette opération-là sont pourtant tout autres. Les forces spéciales françaises annonçaient, en effet, avoir “mis hors de combat” quinze militants islamistes dans le cadre de l’opération “Sabre” dirigée contre un camp djihadiste situé dans la zone d’Abeibara.
Seulement, quelque temps après cette annonce, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans dirigé par Iyad Ag-Ghali faisait un contre-communiqué dans lequel il accusait les forces françaises d’avoir “tué les onze soldats maliens qui étaient captifs près d’Abeïbara ainsi que trois moujahiddin”.
Pour crédibiliser son discours, le groupe propose même qu’une “instance neutre” soit dépêchée pour mener les autopsies et confirmer l’identité des victimes.
Les soldats maliens dont il serait question ont été retenus captifs lors de différentes attaques entre juillet 2016 et mars 2017. Une vidéo d’eux avait même été diffusée courant octobre par le groupe djihadiste pour faire pression sur les autorités de Bamako.
De son côté, l‘état-major français refuse de tomber dans la “manipulation” du groupe djihadiste. “On ne commente jamais la propagande de l’ennemi. La guerre se fait aussi sur le terrain de l’information. Nous sommes sûrs d’avoir détruit ce campement qui dépendait d’AQMI. À présent, c’est aux autorités maliennes, avec qui nous sommes en étroite collaboration bien sûr, de déterminer l’identité des personnes exécutées ou arrêtées”, a confié le colonel Patrick Steiger au journal Le Monde.
Cette nouvelle polémique risque d’en rajouter à la cohabitation devenue difficile entre la force Barkhane et les populations du Nord du Mali. Ces dernières semaines, les manifestations se sont multiplié pour exiger le départ des militaires français, accusés de brutalité lors de leurs interventions contre de présumés djihadistes.
Fin 2016, les soldats français ont été accusés d’une bavure impliquant un enfant de 10 ans. Ce dernier, suspecté d‘être “un membre d’un groupe armé terroriste”, a été tué avant qu’un soldat français ne reconnaisse l’erreur.
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