Maroc
Le nouvel émissaire de l’ONU pour le Sahara occidental, Horst Koehler, a été reçu par le roi du Maroc Mohammed VI mardi, au deuxième jour de sa visite à Rabat, dans le cadre de sa première tournée régionale, a annoncé un communiqué officiel.
Très discret depuis le début de sa visite, l’ex-président allemand a été nommé en août par le Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, pour relancer la médiation entre le Maroc et les indépendantistes du Polisario afin de tenter de régler le litige territorial qui les oppose depuis des décennies.
Arrivé dimanche soir, il a mené lundi différents entretiens sur lesquels rien n’a filtré. Mardi, il a été reçu au palais royal de Rabat et a rencontré le chef du gouvernement Saad Eddine El Othmani.
M. Koehler doit se rendre mercredi et jeudi dans la région de Tindouf, à l’extrême sud-ouest de l’Algérie, pour rencontrer des représentants du Polisario et les réfugiés sahraouis qui vivent dans des camps.
Sa tournée prévue jusqu’au 25 octobre doit ensuite le conduire à Alger et Nouakchott.
Le Maroc contrôle une grande partie de l’ancienne colonie espagnole, immense étendue désertique de 266.000 km2.
Soutenu par l’Algérie, le Polisario a proclamé une République arabe sahraouie démocratique (RASD) et réclame un référendum d’autodétermination.
Depuis 2007, Rabat propose comme solution de “compromis” une autonomie sous sa souveraineté.
Après des années d’impasse, le nouveau secrétaire général de l’ONU a affirmé en avril vouloir impulser une “nouvelle dynamique” autour de ce conflit qui empoisonne les relations Alger-Rabat et entrave plus largement la coopération maghrébine.
Dans la foulée, le Conseil de sécurité a adopté une résolution de soutien à une reprise des négociations et prolongé jusqu‘à la fin avril 2018 le mandat des casques bleus de la Minurso, notamment chargés de surveiller le cessez-le-feu signé en 1991.
M. Koehler succède comme émissaire à Christopher Ross, qui avait démissionné en mai après huit ans d’une mission marquée par des tensions entre le Maroc et l’ONU.
Sa mission intervient par ailleurs dans un contexte de questionnements sur le rôle de l’ONU mais aussi d’enjeux sécuritaires persistants dans la bande sahélo-saharienne, théâtre d’attaques jihadistes.
Rabat, qui a mené ces derniers mois une activité diplomatique intense sur le thème de la stabilité régionale, met régulièrement en avant la nécessité d‘éviter toute forme de “balkanisation”.
Situé sur la côte Atlantique, le Sahara occidental est le seul territoire du continent africain dont le statut post-colonial n’a pas été réglé.
AFP
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