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Somalie : de nouvelles revendications d'Al-Shabab n'incluent pas l'attaque de samedi

Somalie : de nouvelles revendications d'Al-Shabab n'incluent pas l'attaque de samedi

Somalie

Le groupe islamiste Shebab sort enfin de son silence. Le média de propagande des groupes djihadistes, SITE Intelligence Group, a indiqué qu’al-Shabab avait publié ce lundi des revendication pour des dizaines d’attaques contre les forces somaliennes et africaines perpétrées ces deux dernières semaines.

Mais, surprise, le groupe ne fait nullement cas de l’attaque à la bombe de samedi qui a coûté la vie à plus de 300 personnes.

Pourtant, pour le gouvernement somalien et la communauté internationale, il ne fait aucun doute que les militants shebab se cachent derrière cette sanglante attaque, la plus grave de toute l’histoire de la Somalie. D’ailleurs, les spécialistes, dont Matt Bryden, fondateur du centre de réflexion Sahan installé à Nairobi, sont unanimes : aucun groupe armé en Somalie n’a les capacités de monter une attaque d’une telle envergure.

Pourquoi les Shebab évitent-ils alors d’aborder la question ? Pour les analystes, la raison est simple. Le groupe s’est souvent montré réticent à revendiquer des attaques au nombre élevé de victimes qui non seulement feraient de la propagande au gouvernement somalien, mais en outre, susciteraient une vive réprobation de la population, analyse de son côté Mohamed Sheikh Abdi, spécialiste de la Somalie.

En 2009 par exemple, le groupe s‘était gardé de revendiquer un attentat contre un hôtel qui abritait une cérémonie de remise de diplômes d‘étudiants en médecine (23 morts).

Au fil des ans, al-Shabab est passé des attaques de bas niveau à la mise en scène d’attaques contre des complexes luxueux fréquentés par les élites du pays et les expatriés. Le groupe est notamment responsable de deux attaques majeures qui ont tué des dizaines de personnes au Kenya voisin, à l’Université de Garissa en 2015 et au Westgate Mall en 2013. Des attaques qualifiées de représailles par le groupe pour l’implication militaire du Kenya en Somalie.

En dépit des efforts militaires de la communauté internationale, qui a investi des millions de dollars dans la formation de l’armée nationale somalienne, les attaques shebab persistent. Cela est dû en partie à la fragilité du pays, connue sous le nom d‘État en faillite en raison des décennies de conflits et les guerres de clans.

L‘élection du président Mohamed Abdullahi Mohamed en février avait certes suscité une lueur d’espoir. Mais son gouvernement peine encore à imposer son autorité dans le pays, surtout dans les zones locales.

Deux jours à peine avant l’explosion de samedi, le ministre de la Défense et le chef des armées avaient rendu leurs démissions sans aucune explication.

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