République démocratique du Congo
Il était des leaders africains invités au forum sur l’Afrique organisé par le Financial Times ce lundi à Londres. Moïse Katumbi, leader de l’opposition en République démocratique du Congo, en a profité pour ouvrir une brèche sur la situation politique de son pays et annoncer son retour.
Un retour que l’opposant au régime de Kinshasa prévoit pour décembre 2017 et présente comme la fin de l‘ère de Joseph Kabila. “Le seul homme dont Kabila a peur dans le pays, c’est moi”, a-t-il lancé aux journalistes présents à Londres. “Chaque jour, chaque minute, chaque seconde que Kabila passe au pouvoir, le Congo perd quelque chose. Son mandat est achevé”, a-t-il ajouté.
Candidat déclaré à la future présidentielle en RDC, Moïse Katumbi se dit à défendre les intérêts du pays en tant que président. “Si je gagne les élections, je dois changer ce pays, inviter tous les investisseurs à venir nous aider à construire notre pays. C’est le secteur privé qui rendra le Congo fort”, a-t-il promis.
Ex-allié de poids de M. Kabila, ex-gouverneur du Katanga, richissime homme d’affaires passé à l’opposition en septembre 2015, M. Katumbi vit entre la Belgique et la France après avoir été condamné à trois ans de prison dans une affaire immobilière, qualifiée par les évêques catholiques de “mascarade” dans un rapport confidentiel.
Plusieurs fois déjà, il a annoncé son retour en RDC, notamment pour les obsèques d’Etienne Tshisekedi, ex-figure emblématique de l’opposition avec qui il a cofondé le Rassemblement de l’opposition.
Depuis son exil, l’ancien gouverneur du Katanga appelle à transition sans Joseph Kabila, alors que se rapproche dangereusement la fin de l’année, période à laquelle est censée se tenir la présidentielle.
Un immense nuage demeure cependant sur ces échéances qualifiées d’improbables par le président de la Commission électorale d’autant que l’enregistrement du corps électoral piétine du fait des violences et du “manque de moyens financiers et logistiques”.
Plus important encore, la participation ou non au président Kabila à ces joutes reste un mystère. Même si dans les faits, il ne peut plus prétendre au fauteuil, son deuxième et dernier mandat ayant pris fin depuis le 20 décembre 2016.
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