Bienvenue sur Africanews

Merci de choisir votre version

Regarder en direct

Infos

news

Le maire de la troisième ville du Mozambique tué par balle

Le maire de la troisième ville du Mozambique tué par balle

Mozambique

Le maire de la troisième ville du Mozambique, Nampula (nord), un élu d’opposition connu pour ses prises de position contre la corruption, a été tué par balle mercredi soir à son domicile, a-t-on appris auprès de la municipalité.

“Il a été assassiné par un homme de grande taille qui a ouvert le feu à trois reprises sur lui lorsqu’il quittait son domicile privé”, a affirmé un élu du conseil municipal, Saide Ali, à la presse.

Le meurtre de Mahamudo Amurane a provoqué jeudi des manifestations de colère dans plusieurs quartiers de Nampula, où la police a été contrainte de procéder à des tirs d’avertissement pour ramener le calme.

Depuis son élection en 2013, M. Amurane a suscité la controverse en déclarant la guerre à la corruption, menaçant notamment de dénoncer les pratiques de certains fonctionnaires locaux.

L’ONG Amnesty International a salué jeudi la mémoire de l‘élu qui “s’est courageusement attaqué de front à la corruption”.

“Il ne fait pas de doute que ça a fait de lui la cible d’attaques, même au sein de son propre parti, le Mouvement démocratique du Mozambique (MDM)”, a poursuivi l’ONG dans un communiqué.

Elu il y a quatre ans sous les couleurs du MDM, Mahamudo Amurane avait coupé l’an dernier les ponts avec son parti et annoncé qu’il briguerait, en tant qu’indépendant, un nouveau mandat à la tête de la municipalité lors des élections locales de 2018.

Devant la presse, le chef du MDM, Daviz Simango, a dénoncé le meurtre “brutal et sans raison” du maire.

“Cet acte lâche et honteux constitue une menace pour la paix”, a déploré l‘évêque catholique de Nampula, Inacio Suale.

L’ambassade des Etats-Unis à Maputo a pour sa part condamné un “acte détestable” et réclamé une enquête.

Le Mozambique occupe le 142ème rang sur 176 dans le classement mondial annuel de perception de la corruption établi par l’ONG Transparency International.

AFP

Voir plus