Etats-Unis
Négocier ou ne pas négocier avec la Corée du Nord ? Telle semble être la question pour les Etats-Unis. Ce week-end, on a d’abord pu entendre Rex Tillerson, le chef de la diplomatie américaine dirent que “deux ou trois canaux de discussion étaient ouverts avec Pyongyang”, puis Donald Trump déclarait, via un des ses tweets, qu’il s’agissait d’une perte de temps :
“J’ai dit à Rex Tillerson, notre merveilleux secrétaire d’Etat, qu’il perd son temps à négocier avec le petit Rocket Man…” ,sous-entendu Kim Jong Un, … “Conserve ton énergie Rex, nous ferons ce que nous devons faire“.
Being nice to Rocket Man hasn’t worked in 25 years, why would it work now? Clinton failed, Bush failed, and Obama failed. I won’t fail.
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 1 octobre 2017
Des négociations regroupant les deux Corées, la Chine, les Etats-Unis, la Russie et le Japon visant à faire renoncer Pyongyang au développement de sa technologie nucléaire militaire en échange d’une aide financière et humanitaire sont au point mort depuis 2009. Et les canaux de communications ne seront pas ouverts éternellement selon la diplomatie américaine qui explique que jusqu’ici la Coréee du nord n’a montré aucun signe d’intérêt pour des pourparlers avec Washington.
Depuis le début de la crise, Rex Tillerson s’est fait le chantre de “pressions pacifiques” sur Pyongyang, via la nouvelle batterie de sanctions adoptées par le Conseil de Sécurité de l’ONU après un puissant essai nucléaire de Pyongyang début septembre, et il travaille avec la Chine pour resserrer l‘étau autour du régime nord-coréen.
Pékin a ainsi annoncé que les entreprises nord-coréennes établies sur son territoire devraient fermer d’ici à janvier. Et le géant asiatique a confirmé qu’il limiterait de manière drastique ses exportations de produits pétroliers raffinés.
En outre, la Chine paraît s’interroger ouvertement sur l’après-Kim Jong-Un, quitte à rompre avec près de sept décennies d’alliance entre les deux régimes communistes : un expert des questions internationales de l’Université de Pékin a carrément appelé à l’ouverture de discussions avec les Etats-Unis et la Corée du Sud sur un changement de régime en Corée du Nord.
Dans un article récemment publié en anglais, auquel il est peu probable que le gouvernement chinois n’ait pas donné son aval, Jia Qingguo, doyen de l’Ecole d‘études internationales, s’interroge pour savoir qui des Américains ou des Chinois devraient mettre la main sur les installations nucléaires nord-coréennes, afin de les sécuriser. Il envisage aussi une possible réunification politique avec Séoul.
Pyongyang justifie ses ambitions militaires par la nécessité de se protéger des Etats-Unis. Le dernier tir de missile est ainsi survenu au moment de manoeuvres annuelles menées par Séoul et Washington dans la péninsule, considérées par le Nord comme une provocation.
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