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Éthiopie : la police et les armes interdites sur le site du festival d'Irrecha

Éthiopie : la police et les armes interdites sur le site du festival d'Irrecha

Ethiopie

Éviter la tragédie de l’an dernier dans la région de l’Oromia. Voici ce à quoi aspirent les autorités éthiopiennes alors qu’approchent le festival religieux d’Irrecha, l’un des plus grands de la région.

Le Bureau de la culture et du tourisme d’Oromia a annoncé qu’il proscrivait les armes lors de ce rassemblement prévu le 1er octobre. “La situation sécuritaire dans la région s’est considérablement améliorée par rapport à l’an dernier, de sorte que le personnel armé n’a plus besoin d‘être au centre du festival”, a expliqué Lomi Beo, responsable dudit bureau.

Dans les faits, le cordon sécuritaire sera dressé à quelques encablures du site où se tiendra le festival, et non sur le site qui devrait accueillir quelque 1,5 million de personnes dans la ville de Bishoftu, à 40 kilomètres au sud de la capitale Addis Abeba, a ajouté Lomi Beo précisant qu’il s’agit d’une demande des chefs religieux.

L’année dernière, les forces de sécurité avaient violemment dispersé des manifestants anti-gouvernementaux avec des gaz lacrymogènes et des tirs, provoquant une ruée mortelle. Les officiels éthiopiens avaient annoncé la mort de 50 personnes, tandis que les militants annonçaient un bilan beaucoup plus lourd.

Un drame qui puise sa source dans les manifestations de grande envergure contre le gouvernement menées dans l’ensemble de la région d’Oromia qui ont entraîné des centaines de morts, causé la destruction de plusieurs entreprises locales et étrangères et ont mené à l’instauration d’un état d’urgence qui a duré 10 mois.

À quelques jours du rassemblement d’Irrecha, les populations locales et les ONG de défense des droits de l’homme craignent de nouvelles tensions. “Un usage désastreux et disproportionné de la force ne devrait pas être répété cette année”, a conseillé Felix Horne, chercheur pour l’Afrique à Human Rights Watch. “Avec des griefs de longue date encore sans réponse, le festival Irrecha de cette année pourrait être lourd de tensions”, s’est-il inquiété.

L‘Éthiopie a refusé d’autoriser des enquêtes extérieures indépendantes sur les décès de l’an dernier malgré les appels répétés des Nations unies et des groupes de défense des droits de l’homme.

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