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Togo: le Parlement interrompt sa séance extraordinaire, la réforme examinée mercredi

Togo: le Parlement interrompt sa séance extraordinaire, la réforme examinée mercredi

Togo

Le président de l’Assemblée nationale togolaise a approuvé la suspension de séance parlementaire mardi sur la demande de l’opposition qui protestait contre l’ordre du jour qui n’abordait pas le projet de loi de réforme constitutionelle.

Le texte sera présenté mercredi, première étape d’une longue longue procédure avant une éventuelle adoption par le Parlement.

Dama Dramani, président de l’Assemblée Nationale togolaise, a donné raison à l’opposition mardi, affirmant que les députés n’avaient pas eu “la maîtrise de l’ordre du jour”, et annonçant que la “séance d’aujourd’hui est suspendue.”

La séance reprendre “demain après la conférence des présidents” de l’Assemblée Nationale, des groupes parlementaires et des commissions, a-t-il ajouté.

Cette conférence prendra connaissance du texte afin d’“élaborer un nouvel ordre du jour” intégrant la réforme, a rapporté Eric Dupuy, porte-parole de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC), principal parti de l’opposition.

Celui-ci avait dénoncé un ordre du jour “en déphasage avec l’actualité politique nationale”, à l’ouverture de la session parlementaire, qui ne devait aborder que les questions du budget 2018, alors que le pays a connu des manifestations massives populaires la semaine dernière pour réclamer une limitation des mandats présidentiels, un scrutin à deux tours, et la démission du président Faure Gnassingbé.

Après cette “conférence des présidents”, la procédure sera toutefois encore longue: le texte doit passer devant la Commission des lois constitutionnelles qui soumettra ensuite un rapport final aux députés chargés de le voter.

Par ailleurs, les forces de l’ordre ont formé dans la nuit un cordon de sécurité empêchant tout rassemblement populaire aux abords de l’Assemblée nationale, comme l’avait demandé lundi l’opposition.

La situation était calme mardi matin dans les rues de Lomé, a constaté un journaliste de l’AFP sur place. D’autres rassemblements sont prévus vendredi, ainsi que la semaine prochaine.

La plupart des partis d’opposition du pays réclame depuis plus de dix ans des réformes constitutionnelles pour limiter à deux le nombre de mandats présidentiels et un scrutin à deux tours.

La Constitution togolaise de 1992 a été modifiée à plusieurs reprises, notamment par le général Gnassingbé Eyadéma, le père de l’actuel chef de l’Etat. Il avait notamment, en 2002, supprimé la limitation de mandats présidentiels.

A la veille des marches historiques à l’appel de 14 partis politiques la semaine dernière, le pouvoir avait tenté de jouer l’apaisement en soumettant un avant-projet de loi de réforme constitutionnelle, laissant entendre que le Parlement l’examinerait lors de la session extraordinaire du 12 septembre.

Toutefois, Alphonse Waguena, le secrétaire général de l’Assemblée nationale a précisé lundi soir à la télévision nationale que “selon l’article 110 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale, la révision constitutionnelle ne peut pas faire l’objet d’une procédure d’urgence”.

Le pouvoir n’a jamais officiellement refusé de discuter avec l’opposition sur le sujet et a mis en place de nombreuses commissions ou instances de dialogue. Mais, depuis l’arrivée au pouvoir en 2005 de Faure Gnassingbé à la mort de son père, et deux présidentielles contestées, les revendications de l’opposition sont toujours restées lettre morte.

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