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Tunisie : remaniement ministériel

Tunisie : remaniement ministériel

Tunisie

Le mouvement annoncé par le chef du Gouvernement tunisien a été effectif mercredi. Youssef Chahed a procédé à un vaste remaniement ministériel qui a notamment touché les ministère de l’Intérieur et de la Défense.

Le directeur de cabinet de M. Chahed, Ridha Chalghoum, ex-conseiller économique du chef de l’Etat, a été nommé ministre des Finances.

Abdelkrim Zbidi, ancien ministre de la Défense reprend ce poste et remplace l’universitaire Farhat Horchani, tandis que le ministre de l’Intérieur Hédi Majdoub a été remplacé par Lotfi Brahem. De formation militaire, M. Brahem a dirigé la Garde nationale (gendarmerie) selon des médias tunisiens.

Officiel, Remaniement: Les nouveaux #ministres et #secrétaires_d'Etat du #gouvernement #Youssef_Chahed https://t.co/DeR92vTm2x

— Leaders (@Leaders_Tunisie) 6 septembre 2017

MM. Chalghoum et Zbidi ont tous deux occupé des postes au gouvernement sous le président déchu Zine El Abidine Ben Ali, renversé par une révolution en 2011.

Nommé ministre de la Défense juste après la chute du dictateur, M. Zbidi était resté en poste de 2011 à 2013, mais avait refusé ensuite de rester au gouvernement à la suite de la crise politique déclenchée par l’assassinat de l’opposant de gauche Chokri Belaïd le 6 février 2013.

Il avait alors fustigé la classe politique incapable selon lui de sortir la Tunisie de la crise.

De nouvelles entrées ; mais aussi des sorties d’hommes ‘‘forts’‘, qui ont marqué la scène politique.

#Remaniement – Ceux qui quittent le #gouvernement de #Youssef_Chahed https://t.co/F6UUxmSwhA

— Leaders (@Leaders_Tunisie) 6 septembre 2017

Ce remaniement était très attendu et les scènes politiques et médiatiques bruissaient depuis plusieurs semaines de spéculations sur les portefeuilles concernés par le remaniement et les exigences des divers partis.

L’annonce a été faite après de nombreuses consultations avec des partis politiques et des organisations comme la puissante centrale syndicale UGTT et le patronat Utica.

Youssef Chahed tient ainsi sa promesse – lors de sa nomination – de mettre en place un gouvernement dit “d’union nationale” pour remplacer le cabinet précédent, critiqué pour “inefficacité” notamment en termes d‘économie. Dans un entretien au magazine Leaders, M. Chahed a indiqué avoir préparé “tout un plan de relance économique”.

Le gouvernement Chahed comptait des postes “vacants” qu’il fallait pourvoir, comme ceux des Finances et de l‘Éducation, dont les titulaires contestés avaient été limogés.

Le ministre de l’Investissement Fadhel Abdelkéfi a assuré l’intérim pour les Finances, mais lui-même a dû démissionner en août en raison d’une condamnation par la justice en 2014, dont il a dit ne pas avoir été informé.

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