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Le Togo et les 50 ans du règne Gnassingbé

Le Togo et les 50 ans du règne Gnassingbé

Togo

Gouverné par Gnassingbé Eyadéma pendant 38 ans, le Togo est dirigé depuis 2005 par son fils, Faure Gnassingbé qui fait face aujourd’hui à des manifestations de masse des populations conduites par l’opposition qui réclament son pouvoir et appellent à l’alternance.

Colonie allemande, le Togo (56.785 km2) est conquis par les forces franco-anglaises en 1914 puis divisé en 1922 en deux mandats, français et anglais, placés en 1946 sous la tutelle des Nations unies.

En 1956, le Togo britannique opte pour son incorporation au Ghana et le Togo français devient une République autonome qui accède à l’indépendance le 27 avril 1960.

Son premier président, Sylvanus Olympio, est tué en 1963 dans un coup d’Etat conduit par Gnassingbé Eyadéma. Nicolas Grunitsky, qui lui succède, est renversé par l’armée en 1967. Eyadéma est proclamé chef de l’Etat et instaure le parti unique.

Au début des années 1990, le pays est confronté à de violents troubles politiques et sociaux, qui font plusieurs centaines de morts.

Après une période de transition instituée en 1991 par une conférence nationale, Gnassingbé Eyadéma, soutenu par l’armée, reprend toutes ses prérogatives.

Il est réélu en 1993 avec près de 95% des voix lors d’une consultation boycottée par l’opposition, en 1998 à la suite d’une élection très contestée et en 2003 après une modification de la Constitution l’autorisant à briguer un nouveau mandat.

Au lendemain de son décès en février 2005, son fils, Faure Gnassingbé, est désigné par l’armée pour lui succéder, avant de démissionner mois d’un mois plus tard sous la pression internationale.

Il est élu en avril 2005 lors d’un scrutin contesté par l’opposition et émaillé de violences, qui seront sévèrement réprimées et feront des centaines de morts. Il est réélu en 2010, puis en 2015 à l’issue de scrutins eux aussi contestés.

L‘économie a repris timidement depuis le retour des bailleurs de fonds fin 2007, après quinze années de sanction pour “déficit démocratique”. L’Union européenne a été la première à revenir, suivie par la Chine, la Banque mondiale ou encore le Fonds monétaire international (FMI), après des efforts en matière de droits de l’Homme.

Le pays affiche une croissance économique annuelle de près de 5 %. Mais la pauvreté reste massive, avec plus de la moitié de la population vivant dans la pauvreté. Et le chômage touche la jeunesse de plein fouet.

Les deux tiers des Togolais vivent de l’agriculture de subsistance.

Le phosphate était jusqu’au milieu des années 1990, le poumon économique du Togo et son premier produit d’exportation, représentant 40 % des recettes de l’Etat. Mais le secteur, entièrement public, a été fortement affecté par la mauvaise gestion et la corruption entre 1997 et 2007 et s’est totalement effondré pendant cette période.

En 2010, le gouvernement a mis en place un vaste plan de relance pour doper la production. Il mène aussi une politique volontariste de développement : assainissement des finances publiques, grands travaux d’infrastructures, école primaire gratuite. Les groupes de défense des droits de l’homme continuent toutefois à dénoncer les arrestations et les détentions arbitraires, la torture et autres mauvais traitements au Togo, ainsi que les restrictions à la liberté d’expression.

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