Gabon
Trois militants de l’opposition pro-Jean Ping ont été écroués au Gabon où plusieurs autres restent entendus par la police, selon des sources judiciaires.
“Trois personnes ont été incarcérées pour atteinte à l’ordre et la tranquillité publique”… L’annonce de Steeve Ndong Essame Ndong, procureur de la République intervient dans un contexte politico-social toujours très tendu dans le pays.
Ces militants pro-Jean Ping, le rival du président Ali Bongo Ondimba, ont été interpellés samedi alors qu’ils distribuaient des tracts annonçant une réunion publique dans un collège privé, a-t-on appris de sources concordantes.
Leur procès se tiendra le 18 septembre, selon leur avocat, Me Eric Iga Iga qui ajoute qu’une quinzaine de personnes sont entendues dans un autre commissariat et seront déférées jeudi au parquet.
Cette réunion prévue lundi n’a pas eu lieu, la police ayant bloqué l’entrée de l‘établissement puis dispersé un rassemblement de quelque 300 personnes avec des gaz lacrymogènes.
Le procureur de la République a précisé qu’“une dizaine” de personnes arrêtées lundi étaient toujours détenues à la Police judiciaire (PJ) “pour des besoins de procédure”. “Ils seront présentés au parquet très prochainement”.
“Ils te libèrent si tu as des parents qui viennent te chercher sinon ils te défèrent”, selon un jeune manifestant libéré mardi soir, qui affirme avoir été malmené dans ce même commissariat, en montrant des traces de coups.
Le 18 août, Jean Ping avait appelé les Gabonais à la désobéissance civile ; ce dernier, ainsi que d’autres opposants ont été interdits de sortie du territoire national pour : “trouble à l’ordre public”.
Neuf personnes avaient déjà été écrouées après avoir été interpellées en marge de manifestations non autorisées de soutien à l’opposant le 25 août qui ont rassemblé quelques centaines de personnes dans différentes villes.
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