Bienvenue sur Africanews

Merci de choisir votre version

Regarder en direct

Infos

news

L'attaque contre un restaurant à Ouagadougou fait plus de 17 morts

Burkina Faso

Deux membres du commando qui a attaqué dimanche un café restaurant à Ouagadougou ont été tués lors de l’assaut lancé par les forces d’intervention du Burkina , selon une source sécuritaire.

Une “attaque terroriste” a été menée dimanche soir contre un café-restaurant à Ouagadougou, faisant au moins 17 morts et une dizaine de blessés, a annoncé le gouvernement burkinabè.

Les forces spéciales ont lancé l’assaut contre les assaillants retranchés dans l’immeuble qui abrite le café-restaurant Istanbul.

Deux assaillants ont été abattus, selon un officier supérieur de l’armée burkinabè, souhaitant garder l’anonymat.

“Le bilan est de 18 morts dont 14 gisent toujours sur le site de l’attaque. Parmi ces 14 morts se trouvent deux assaillants”, selon cet officier. Le nombre total des assaillants est inconnu.

Peu auparavant, le gouvernement avait indiqué que cette “attaque terroriste” avait fait “17 victimes, dont les nationalités restent à préciser, et huit blessés”.

Depuis 5H00 lundi (même heure GMT), les tirs ont cessé, selon un journaliste de l’AFP, mais le périmètre autour du café-restaurant Istanbul était toujours bouclé par l’armée. La police scientifique était déployée sur le site.

Le ministre de la Communication Remis Dandjinou a confirmé lors d’un point presse lundi matin que “des personnes ont été retenues” par les assaillants, et que “certaines ont été relâchées”, mais sans donner plus de détails.

Le ministre a évoqué des victimes “de différentes nationalités, des Burkinabè et des étrangers”, sans donner de décompte précis.

Le café Istanbul est “un espace convivial où les familles se rencontrent”, a-t-il expliqué.

Ce restaurant est situé à environ 200 mètres du café Cappuccino, qui avait été en janvier 2016 la cible d’une attaque jihadiste sanglante, revendiquée par Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI). Cette attaque avait fait 30 morts et 71 blessés, en majorité des étrangers.

D’après un serveur du restaurant Istanbul, l’attaque a débuté vers 21h30.

“Trois hommes sont arrivés à bord d’un véhicule 4×4 vers 21h30, sont descendus du véhicule et ont ouvert le feu sur les clients assis sur la terrasse” de ce café fréquenté par une clientèle expatriée, a indiqué ce serveur s’exprimant sous couvert d’anonymat.

Sur une vidéo diffusée sur Twitter, on voit des gens s’enfuir en courant et en criant. Puis dans une séquence suivante, on entend des tirs nourris.

La police a évacué les civils avant l’arrivée de l’armée et de la gendarmerie qui ont tout de suite lancé l’assaut, et les tirs, intenses au début, sont ensuite devenus sporadiques, a rapporté un journaliste de l’AFP.

“Actuellement nous sommes débordés”, a confié dans la nuit un chirurgien à l’AFP sous couvert d’anonymat. “Nous avons reçu une dizaine de blessés, dont trois qui sont décédés. La situation des autres blessés est très critique. Trois sont pris en charge actuellement en bloc opératoire”.

Cette dernière attaque est similaire à celle du 15 janvier 2016, quand un commando avait attaqué le café Cappuccino et plusieurs autres établissements, l’hôtel Splendid, l’hôtel Yibi et le Taxi-Brousse, situés sur l’avenue Kwame N’Krumah, comme le restaurant Istanbul.

Frontalier du Mali et du Niger, le Burkina Faso est le théâtre d’attaques jihadistes régulières depuis 2015.

En décembre 2016, une douzaine de soldats burkinabè avaient été tués dans une attaque contre un détachement de l’armée basé dans le nord du pays. En octobre 2016, une précédente attaque avait fait six morts, quatre militaires et deux civils.

Plusieurs enlèvements ont aussi été perpétrés, de Burkinabè comme d‘étrangers. Un Australien et un Roumain, enlevés en 2015, sont toujours captifs de groupes islamistes liés à Al-Qaida.

Le Burkina Faso, petit Etat sahélien d’Afrique de l’Ouest, pauvre et enclavé, a réaffirmé le 18 juillet la nécessité de “lutter contre le terrorisme” avec son voisin la Côte d’Ivoire, également touchée par un attentat jihadiste en 2016 (19 morts à Grand Bassam).

Le Mali voisin a aussi été le théâtre de plusieurs attaques visant des étrangers : contre le restaurant La Terrasse (mars 2015, cinq morts), contre l’hôtel Radisson (août 2015, 13 morts), et dernièrement, en juin, contre un écolodge près de Bamako (cinq morts).

Voir plus