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Destruction des Mausolées de Tombouctou : la CPI se prononce jeudi

Mali

C’est ce jeudi que la Cour pénale internationale rend l’ordonnance de réparation pour la destruction des mausolées de Tombouctou par le jihadiste malien Ahmad al Faqi al Mahdi.

Le Touareg d’une quarantaine d’années a été condamné en septembre à neuf ans de prison pour avoir “dirigé intententionnellement des attaques” en 2012 contre des sites inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Après avoir plaidé coupable à l’ouverture de son procès, al Faqi al Mahdi avait demandé pardon à son peuple pour avoir saccagé la porte de la mosquée Sidi Yahia et neuf des mausolées de Tombouctou, au nord du Mali.

Son procès pour ‘’ destruction de biens culturels a été le premier du genre à être organisé à la CPI. Et pour la procureure Fatou Bensouda, sa condamnation constitue “un avertissement puisqu’il qu’il s’agit selon elle, d’un crime sérieux”.

Selon le Statut de Rome, les juges peuvent maintenant décider si les victimes ont droit à des dédommagements, y compris “la restitution, la compensation et la réhabilitation”.

Toutefois, on ignore encore sur quel type de dédommagements les juges s’accorderont à l’audience jeudi.

Mais pour le Fonds au profit des Victimes, organe indépendant financé par des contributions volontaires publiques et privées, appliquer l’ordonnance ne sera pas une mince affaire et pourrait prendre un temps considérable.

Dans un document remis récemment à la CPI, le Fonds a demandé aux juges de disposer “d’au moins six mois” pour produire un plan d’exécution provisoire.

Cette ordonnance constitue la seconde de réparations dans l’histoire de la Cour établie en 2002, après la condamnation en 2014 à douze années de détention Germain Katanga (pour crimes contre l’humanité en 2003 dans le village de Bogoro au nord-est du pays).

Cet ancien chef de milice congolais (RDC) avait également été condamné – par la cour – à payer un total de 3,75 millions d’euros à titre de préjudices physiques, matériels et psychologiques, en plus de 250 dollars “symboliques” à chacune des 297 victimes.

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