Libéria
Réduire au maximum la mortalité maternelle, telle est l’ambition qui motive une mesure prise par les pouvoirs publics au Liberia. Désormais, chaque femme qui accouche à domicile, est sommée de verser une amende au chef de sa localité.
Un article du Courrier International évoque une “amende de 5 000 dollars libériens (48 €), quatre litres d’huile de palme et un baquet de riz cuit” qui doivent être versés au chef du village par chaque femme qui ne se rend pas au centre de santé pour son accouchement.
Ainsi, les autorités libériennes espèrent inverser la tendance dans un pays où le taux de mortalité maternelle est le parmi les plus élevés au monde : 725 femmes sur 100 000 qui meurent en couche. D’ailleurs, les premières statistiques donnent satisfaction au système sanitaire qui note un plus grand engouement pour les centres de santé.
Mais à l’inverse, il y a des risques de voir croître la mortalité infantile, craignent certains experts. En effet, les femmes ayant accouché à la maison, rechignent à se rendre dans les hôpitaux de peur d’avoir à payer l’amende. Elles privent dès lors leurs enfants des vaccins et autres soins ultérieurs.
Si cette mesure coercitive est en test au Liberia, elle a déjà pris ses habitudes dans certains pays africains comme la Zambie, la Tanzanie, le Malawi, ou ailleurs, au Népal, en Philippines.
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