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Mali : deux Casques bleus allemands meurent dans un crash d'hélicoptère

Mali : deux Casques bleus allemands meurent dans un crash d'hélicoptère

Mali

Deux Casques bleus allemands sont morts mercredi dans le crash vraisemblablement accidentel de leur hélicoptère dans le nord du Mali, ont annoncé les Nations unies et Berlin, alors que de nouveaux affrontements étaient signalés dans ce pays particulièrement instable du Sahel.

L’hélicoptère faisait partie du contingent allemand de la Mission des Nations unies au Mali (Minusma).

“Nous avons la triste certitude que deux soldats de la Bundeswehr (armée allemande, ndlr) ont donné leur vie pour notre pays”, a indiqué la ministre allemande de la Défense, Ursula von der Leyen, lors d’une courte déclaration prononcée dans la soirée à Berlin.

Dans un communiqué, la Minusma avait auparavant annoncé “avec consternation la survenue d’un crash d’hélicoptère de la mission onusienne (…) au sud de Tabankort dans la région de Gao”.

“L’hélicoptère avait à son bord deux Casques bleus constituant l‘équipage et qui, malheureusement sont tous décédés”, selon ce texte.

“Les indications préliminaires font état d’une défaillance technique. Les enquêtes détermineront les circonstances exactes du crash”, ajoute la Minusma.

Selon le vice-amiral Joachim Georg Rühle, adjoint du chef d‘état-major de la Bundeswehr, l’accident s’est produit vers 12H20 GMT, “à environ 70 km au nord de Gao”.

L‘équipage n’a lancé “aucun appel de détresse”, selon M. Rühle, qui s’exprimait aux côtés de Mme von der Leyen.

“On ignore totalement” la cause de l’accident mais “aucun indice” n’indique pour l’instant une “intervention extérieure”, selon lui.

Selon la Bundeswehr, l’hélicoptère a été victime “d’une défaillance technique massive”, affirmait mercredi soir le magazine allemand Der Spiegel.

A New York, au siège de l’ONU, un porte-parole a expliqué que l’hélicoptère “surveillait des affrontements au sol”.

En mars 2015, deux militaires néerlandais de la Minusma avaient péri dans un accident d’hélicoptère, près de Gao.

Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda, en grande partie chassés par une opération militaire internationale lancée en janvier 2013, à l’initiative de la France, toujours en cours.

Mais des zones entières du pays échappent au contrôle des forces maliennes, françaises et de la Minusma (12.000 hommes), régulièrement visées par des attaques, malgré la signature en mai-juin 2015 d’un accord de paix, censé isoler les jihadistes.

Depuis 2015, ces attaques se sont étendues au centre et au sud du Mali. Le phénomène gagne les pays voisins, comme le Burkina Faso et le Niger.

De violents affrontements entre groupes armés ont été signalés mercredi dans la région de Kidal (nord), à plusieurs centaines de kilomètres du crash.

Ces combats ont opposé le Groupe d’autodéfense touareg Imghad et alliés (Gatia, progouvernemental) et la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA, ex-rébellion à dominante touareg), signataires de l’accord de paix, selon une source militaire au sein de la mission de l’ONU.

Les belligérants, interrogés séparément par l’AFP, se sont rejetés la responsabilité de la reprise des hostilités.

L’armée allemande a renforcé depuis début 2017 sa présence au Mali, avec l’arrivée de huit hélicoptères et de plusieurs centaines d’hommes, décision emblématique de la montée en puissance européenne que la France souhaite en Afrique.

Le contingent allemand de la Minusma compte actuellement 639 membres, le plus gros déploiement de la Bundeswehr à l‘étranger.

Les quatre hélicoptères de combat Tigre ont pour fonction d’assurer la sécurité rapprochée des troupes et de participer à des missions de reconnaissance, au côté de blindés légers et de drones allemands.

Suite au crash, leurs vols de routines sont “pour le moment suspendus”, selon Mme von der Leyen.

Début juillet, les dirigeants des pays du G5 Sahel (Mali, Tchad, Mauritanie, Burkina Faso et Niger), aiguillonnés par la France, ont acté la constitution d’une force antijihadiste conjointe et débloqué des fonds pour commencer son déploiement en septembre-octobre, dans un premier temps aux confins du Mali, du Burkina Faso et du Niger.

Avec un effectif initial de 5.000 hommes, elle s’ajoutera aux troupes de l’opération Barkhane et de la Minusma.

AFP

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