Burundi
Plusieurs milliers de Burundais ont manifesté samedi à Bujumbura en soutien au pouvoir. Une mobilisation dénoncée par l’opposition qui déplore une restriction permanente des libertés dans le pays.
Ces rassemblements sont presque devenus une routine pour les habitants de la capitale burundaise. Samedi, encore plusieurs milliers de personnes sont descendues dans les rues de Bujumbura, à l’appel des jeunes du parti au pouvoir, les ‘‘Imbonerakure’‘.
Les manifestants ont parcouru les grandes artères de la ville entonnant des chansons à la gloire du président Pierre Nkurunziza à qui ils réitèrent leur soutien sans limite.
Et comme toujours, la démonstration de force a été clôturé par un méga-meeting avec des discours teintés de menaces à l’endroit des opposants au régime. « Dans tout ces chemins de trahisons qu’il a usés, Ndayizeye n’a aucune leçon à nous donner, il n’a pas de leçon à donner aux Imbonerakure. Dites lui que trop, c’est trop, on l’avertit, et s’il continue comme ca, on lui tirera des oreilles », a notamment lancé le secrétaire général chargé de la coordination des ligues affiliées au CNDD-FDD. « On a montré que nous sommes là, que nous serons toujours là et que nous devons exister ici dans la ville de Bujumbura peu importe la pente, la descente ou si ça glisse », poursuit le président des « Imbonerakure » de Bujumbura.
L’opposition pas impressionnée
En signe de défiance, cette parade, encadrée par la police, s’est terminée au centre-ouest de Bujumbura, fief de l’opposition, qui dénonce les restrictions des libertés dans le pays, tout en minimisant la mobilisation des jeunes du parti au pouvoir. « Quelle démonstration de force ? Le parti CNDD-FDD règne désormais par la terreur et la plupart des gens sont obligés. Cela vient confirmer encore une fois que l’espace politique est verrouillé au Burundi, car aucun autre parti, surtout d’opposition, ne peut manifester ainsi à part eux », a réagi auprès de l’AFP Léonce Ngendakumana, vice-président du parti d’opposition Frodebu et l’un des rares leaders d’opposition burundais qui ne vit pas en exil.
Qualifiés de milices par l’ONU, les « Imbonerakure », qui signifient « Ceux qui voient de loin » en Kirundi, sont accusés d‘être responsables de graves violations des droits de l’homme au Burundi depuis le début de la crise politique il y a deux ans. La FIDH a même dénoncé dans un nouveau rapport la « militarisation » de ce groupe.
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