Mali
Des milliers de Maliens ont protesté samedi contre le référendum constitutionnel voulu par le président Ibrahim Boubakar Keïta. Les manifestants disent craindre le renforcement des pouvoirs présidentiel.
Video par Barbara Loundou
Le gouvernement malien a reculé en début du mois sur la tenue du référendum qui devait se tenir le 9 juillet dernier. Pour les opposants à ce scrutin, ce recul a pour objectif de permettre au président Ibrahim Boubakar Keïta et à son entourage de mieux sauter. Aussi, les organisations de la société civile et les partis d’opposition qui ont opposé une fin de non-recevoir au pouvoir maintiennent la pression.
Leurs arguments sont connus. Ils disent ne pas comprendre l’urgence d’organiser un référendum constitutionnel au Mali alors que le pays est en proie à l’insécurité et que l‘État n’a pas la maîtrise de l’ensemble du territoire national. « Nous ne voulons pas de révision constitutionnelle, a clamé Sonore Sidibe, protestataire et conseiller municipal. Nous avons besoin que l‘État libère le nord et le centre du Mali et qu’il considère les aspirations du peuple ».
En plus du principe même d’un référendum constitutionnel, le camp du « Non » dénonce aussi des dispositions dans le texte que propose le gouvernement. L’une d’elles est relative à la possibilité qui sera donnée au président de la République de nommer un quart des sénateurs et de révoquer à volonté le Premier ministre.
Une clause qui n’est pas plus acceptée que celle relative aux nouvelles régions qui devraient permettre de matérialiser les conclusions de l’accord de paix signé en 2015 entre l‘État malien et les séparatistes touareg qui ont pris le contrôle du nord du pays. La possibilité de faciliter l’application de cet accord de paix cristallise les positions dans un contexte où l’opposition contre les discussions avec les séparatistes reste particulièrement vive.
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