République démocratique du Congo
Sept militaires congolais accusés d’avoir perpétré des massacres de civils dans le Kasaï ont été condamnés à lourdes peines ce jeudi par le tribunal militaire de Mbuji-Mayi.
Les auteurs des massacres dans le Kasaï, dans le centre de la République démocratique du Congo, dont les images ont suscité une indignation dans le monde entier vont maintenant devoir en payer le prix.
Le verdict du procès des militaires congolais accusés d’avoir perpétrés ces atrocités a été sans complaisance : 20 ans de prison ferme contre deux officiers de l’armée alors que trois autres soldats ont écopé de 15 ans pour ces meurtres de civils, a annoncé leur avocat, ce jeudi à l’issue du procès.
La perpétuité pour deux militaires en fuite
Deux de leurs compagnons d’armes, actuellement en fuite, ont été condamnés par contumace à la prison à perpétuité. Dans le box des accusés, deux autres militaires dont l’un s’est vu infligé une peine de 12 mois avec sursis pour “non de l’infraction commise par un agent militaire”, tandis que l’autre a été acquitté faute de preuves.
Ces militaires étaient d’abord poursuivis pour “crimes de guerre” dans cette région où l’armée est engagée contre la rébellion Kamwina Nsapu, chef traditionnel tué en août 2016 après s‘être révolté contre Kinshasa. Ils ont été arrêtés en mars derniers à la suite de la diffusion d’une vidéo supposée avoir été tournée dans le village de Mwanza Lomba dans le Kasaï oriental et largement partagée sur les médias sociaux. Les images montrent ce qui apparaît comme une scène de massacre de civils armés de bâtons par des militaires.
