Burkina Faso
La détention de Bjibrill Bassolé qualifiée d’arbitraire par l’ONU.
L’ancien ministre des affaires étrangères et réintégré général de la gendarmerie, une fois en prison, est toujours écroué à la Maison d’arrêt et de correction de l’armée de Ouagadougou, pour son implication présumée dans le Coup d‘État manqué de septembre 2015 contre le pouvoir intérimaire de Michel Kafando, attend toujours son procès.
Cette incarcération inquiète le groupe de travail sur sa détention du Haut Commissariat aux droits de l’homme de l’Onu, celui-ci vient de dresser un rapport critique contre les autorités burkinabés. Selon plusieurs médias locaux, leur rapport du 30 juin accable la justice burkinabé et dénonce une détention “‘arbitraire” de Djibrill Bassolé.
Le texte stipule que l’ancien ministre des Affaires étrangères a été arrêté sans aucune notification, ni information ou encore sans aucun mandat. Ce dernier document a notamment été édité, a posteriori, ajoute-t-il, ce qui constitue une violation du droit fondamental.
Par ailleurs, l’ONU estime que Djibrill Bassolé, au moment de son arrestation, possédait un statut de civil, à ce titre, il devrait être soumis à la justice civile et non à la justice militaire”. Le soumettre à la justice militaire, “ c’est violer son droit à un procès équitable de façon irrévocable” précise l’ONU qui a exigé sans délai la libération de l’ancien bras droit de Blaise Compaoré.
Une demande de mise en liberté déposée
Un an après le coup d‘État manqué, les avocats de l’ex-ministre des Affaires étrangères avaient déposé une demande auprès de la Cour de cassation afin qu’elle constate des “violations répétées” des droits de leur client. La Cour a jugé recevable le recours, mais l’a finalement rejeté pour le fond. « Dans les décisions, il ne transparaît pas de motif valable pour continuer à détenir M. Bassolé », a dit à RFI Me Dieudonné Bonkoungou, l’un des avocats de Djibrill Bassolé.
L‘état de santé fragile de Djibrill Bassolé
L’ancien ministre de Blaise Compaoré souffre de sérieux problèmes cardiaques. Depuis un premier malaise cardiaque, le 23 janvier 2017, le prisonnier Bassolé fait la navette entre la Maison d’arrêt et de correction des armées (Maca) et la polyclinique internationale de Ouagadougou. Le cardiologue Ali Niakara préconisait qu’il soit envoyé à l‘étranger pour faire une angiographie coronaire. Une demande à laquelle, les autorités burkinabé n’ont pas accédé : « Soit la justice militaire lui permet d’aller se soigner correctement à l’étranger, soit elle prend le risque de le tuer a commenté à Jeune Afrique Alexabdre Varaut, l’un des avocats de Djibrill Bassolé.
Soupçonné d’avoir tenu une conversation téléphonique évoquant le coup d‘État manqué avec Guillaume Soro, le général Djibrill Bassolé est incarcéré à la maison d’arrêt et de correction des armées. Il est inculpé avec le général Gilbert Diendéré, entre autres, pour haute trahison et atteinte à la sûreté de l’État, de collusion avec des forces étrangères, de meurtres, de coups et blessures.
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