Somalie : nouveau raid aérien des États-Unis contre les Shebab

Les États-Unis amplifient leurs actions en Somalie où ils viennent de mener leur deuxième raid aérien contre les militants shebabs, en moins d’un mois.

L’armée américaine en poste en Somalie a affirmé avoir mené une offensive sur une position des militants islamistes shebabs, rapporte l’agence Associated Press.

Le major Audricia M. Harris, la porte-parole du Pentagone, a déclaré que l’opération s’est déroulée dimanche après-midi en Somalie et que les États-Unis évaluaient les résultats.

Cette nouvelle offensive américaine n’intervient que moins d’un mois après un autre raid aérien au cours duquel l’armée américaine affirme avoir tué huit militants islamistes.

Il s’agit là d’une nouvelle ligne de défense adoptée par le Pentagone qui a été autorisé par le président américain Donald Trump à renforcer les frappes aériennes contre le groupe islamiste, devenu en 2016 le plus meurtrier en Afrique. Selon le Centre africain d‘études stratégiques basé à Washington, ce sont 4 200 personnes qui ont été tuées en 2016 par les Shebab.

Donald Trump a de fait approuvé des opérations militaires élargies contre al-Shabab, y compris des attaques aériennes plus agressives compte tenu des zones, notamment au sud de la Somalie, encore sous contrôle des militants islamistes.

L’armée somalienne face à ses responsabilités

En additif, les Etats-Unis ont déployé en Somalie, des dizaines de troupes régulières, le plus grand déploiement en deux décennies, pour la formation de l’armée somalienne, avait annoncé le Pentagone.

La sécurité reste un vaste chantier pour la nouvelle administration somalienne. Et ce, d’autant qu’en plus de l’insurrection des shebab, un autre groupe installé dans le nord du pays et hostile au pouvoir central a récemment annoncé son ralliement à l‘État islamique (EI).

Autant de défis difficiles à supporter pour la fragile armée somalienne qui tente elle-même de se restructurer. Si pour l’heure, elle reçoit du soutien de la force multinationale de l’Union africaine (Amisom) dotée de 22 000 personnes, d’ici 2020, elle devra se débrouiller toute seule.

En effet, l’Amisom prévoit de commencer son retrait de la Somalie en 2018 et à partir d’ici la fin de l’année 2020.