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En Libye, incursion dans la vie des veuves et orphelins de l'EI

En Libye, incursion dans la vie des veuves et orphelins de l'EI

Libye

La nouvelle vie des veuves des combattants de l’Etat islamique après la débâcle de leurs époux. Entre souvenirs lamentables et parfois regrets depuis la prison où elles sont aujourd’hui gardées, elles se sont ouvertes au site Vice News. Morceaux choisis….

Pendant de longs mois, voire des années, des femmes ont partagé la vie de combattants de l‘État islamique. Avec la guerre civile en Libye, certaines ont dû rejoindre leurs époux à Syrte, ancien bastion du groupe djihadiste.

Dans cette cité devenue l‘épicentre de la conquête de l’EI en Libye, ces épouses et témoins du Califat disent avoir souffert le martyr, souvent utilisées, avec leurs enfants comme des boucliers humains. Suivies par le site d’information Vice News, elles racontent leurs dernières heures auprès de leurs djihadistes d‘époux, notamment la perte de leurs fiefs.

“Quand la guerre a commencé, les hommes de l’EI rassemblaient toutes les femmes pour les obliger à rester dans la maison de l’organisation [EI], raconte la veuve d’un combattant. Toutes les maisons étaient encerclées par l’EI. Ils ont dit, + si une femme essaie de sortie, on la tuera +. Ils nous surveillaient tout le temps … Nous avons vécu l’enfer”, raconte Zuhur Omar, venue de la Tunisie.

Ala’a Omair, une jeune Égyptienne de 18 ans reconnaît avoir quitté son pays natal pour gagner la Libye pour vivre un islam plus radical. Une fois à Syrte, elle a été mariée avec un combattant. Très vite, l’aventure tourne au vinaigre et elle décide de s’enfuir. Elle sera rattrapée par les membres l’organisation qui lui ont tiré pas moins de trois balles dans les pieds. “Même mon mari m’a dit + si tu penses à partir, moi-même, je te tuerai +”, déclare-t-elle, les yeux remplis d’une tristesse abyssale.

Des témoignages comme ceux-là, le site internet en a collecté des tas auprès de ces veuves aujourd’hui gardées dans une base de l’armée aérienne à Misrata, d’où elles font l’objet d’une enquête de la part des autorités libyennes basées à l’Est.

Toutes ont cependant un même langage : l’EI les a utilisées comme bouclier humain au plus fort des combats. “Ils disaient + si les femmes partent, les hommes seront voués à l‘échec. Dieu vous a mis là pour nous protéger +”, raconte une autre veuve. “Ils nous demandaient de sortie chercher l’eau comme ça quand les avions nous verront, et ils ne nous bombarderont pas. Ils envoyaient les enfants jouer avec un ballon de foot dehors parce qu’ils + ne bombarderaient pas des enfants +”, a-t-elle ajouté.

Si certains de ces enfants vivent aujourd’hui avec leurs mères dans la prison de Misrata, d’autres restent sans parent. Gardés dans un centre de fortune du Croissant rouge libyen, ils ont retrouvé une nouvelle famille. Blessés, traumatisés pour certains, l’avenir de ces enfants de diverses nationalités reste malgré tout incertains.

Tous nés d’anciens combattants de l’EI, ils n’ont pas de papiers. Pour le Croissant rouge libyen, la seule chance pour ces enfants d’espérer un avenir radieux, c’est d‘être repris par leur pays d’origine, au risque de devenir des parias de la société libyenne.

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