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RD Congo : l'ultimatum du chef de la secte Bundu Dia Kongo au président Kabila

RD Congo : l'ultimatum du chef de la secte Bundu Dia Kongo au président Kabila

République démocratique du Congo

Ne Mwanda Nsemi, le chef de la controversée secte politico-religieuse Bundu Dia Kongo refait surface. Dans une vidéo longue de 29 minutes, le chef de la secte lance un ultimatum pour le départ du président Joseph Kabila et des “Rwandais” de la République démocratique du Congo.

Le 7 août 2017. C’est à cette date que devront quitter la RD Congo Joseph Kabila et les Rwandais. L’injonction est de Ne Mwanda Nsemi, le chef de la secte politico-religieuse Bundu Dia Kongo qui s’exprimait à “cinq jours” de la fête nationale de la RDC, le 30 juin 2017.

“Sinon, nous allons appliquer la loi divine qui dit œil pour œil, dent pour dent,” menace-t-il dans une vidéo postée le 26 mai sur YouTube, appelant en outre à la désobéïssance civique. Comme lors de ses dernières sorties médiatiques, le gourou de Bundu Dia Kongo s’en est pris vertement au gouvernement congolais qu’il accuse de faire obstruction à la justice, notamment sur les violences dans le Kasaï.

À en croire le député congolais, il existe encore de nombreuses fosses communes, tant dans le Kasaï qu‘à Kinshasa. “Dans la région de Kinshasa, j’ai connu beaucoup de fosses communes à Kinshasa parce que chaque fois qu’il y a des évènements les armées étrangères sont envoyées pour venir massacrer. Allez fouiller au Kasai il y a beaucoup de fosses communes”, a-t-il lancé.

Quant aux Rwandais, il estime qu’ils sont encore 3.000 à œuvrer “pour la colonisation de la RDC”.

Ne Mwanda Nsemi est toujours recherché par la police après son évasion spectaculaire de la prison centrale de Kinshasa, le 17 mai dernier. Cette évasion avait été suivie de plusieurs attaques dans des prisons du pays, toutes imputées aux partisans de sa secte.

Le chef d’un mouvement insurrectionnel réclame non seulement le départ du président Kabila qu’il juge illégitime en raison de sa supposée nationalité rwandaise, mais également le rétablissement du royaume Kongo, qui a connu son apogée au XVIe siècle et dont l’autorité s‘étendait sur l’actuel Kongo-central et des territoires aujourd’hui en Angola, au Congo-Brazzaville et au Gabon.

Il avait appelé auparavant à un soulèvement contre M. Kabila après une tentative avortée de rapprochement avec le chef de l’État, fin 2016. Ce nouvel appel intervient dans une situation politique tendue dans le pays alors que rien ne semble annoncer l’organisation de la présidentielle d’ici la fin de l’année comme énoncé dans l’accord politique conclu entre majorité et opposition sous l‘égide de l‘Église catholique, le 31 décembre 2016, quelques jours après la fin du second et dernier mandat de Joseph Kabila.

L‘Église catholique a d’ailleurs appelé, le 23 juin, le peuple congolais à se mobiliser pour le respect de l’accord de sortie de crise.

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