Kenya
Désormais, les filles kényanes scolarisées auront droit à des serviettes hygiéniques gratuites. C’est un pan de loi de modification de l‘éducation de base signée par le chef d‘État kényan Uhuru Kenyatta mercredi, à environ deux mois de la présidentielle d’août à laquelle il s’est porté candidat.
Selon cette loi, le gouvernement doit fournir des garnitures “gratuites, en quantité suffisante et de bonne qualité” à toutes les filles scolarisées dans un établissement d’enseignement public.
Cette politique vise à encourager davantage non seulement l’inscription des petites filles à l‘école mais leur venue régulière, même en période de menstrues. Une étude de chercheurs de l’université d’Oxford publiée en décembre dernier montrait, en effet, comment la stigmatisation liée aux menstruations pouvaient handicaper les jeunes filles. Considérée comme “sales”, elles préfèrent rester à la maison pendant cette période.
De fait, à en croire l’Unicef, une jeune fille sur 10 en Afrique manque l‘école pendant leurs menstrues. Et le Kenya ne fait pas exception. Car selon le ministère de l‘Éducation, les jeunes filles qui restent à la maison pendant cette période manquent six semaines dans l’année.
Dans ce pays, l’une des principales raisons, c’est que beaucoup de jeunes écolières issues de milieux défavorisés n’ont pas les moyens de s’offrir des serviettes hygiéniques. Elles sont parfois obligées d’utiliser des tissus absorbants, mais qui peuvent très vite tâcher leurs uniformes scolaires.
Avant la promulgation de la nouvelle loi, le Kenya avait déjà franchi un grand pas en exonérant de toute taxe les serviettes hygiéniques pour les rendre plus abordables aux familles pauvres.
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