Tchad
Les députés de l’opposition tchadienne ont exprimé mercredi leur refus de démissionner après l’appel de plusieurs membres de la société civile et d’opposants à ne plus reconnaître l’Assemblée nationale “illégitime”.
Les représentants de l’opposition jugent “utile, nécessaire, dissuasive et salutaire” leur présence au Parlement tchadien, selon un communiqué signé du leader de l’opposition Saleh Kebzabo, transmis mercredi à l’AFP.
Depuis plusieurs semaines, des militants et des partis politiques ont appelé les élus de l’opposition à quitter le Parlement qui n’a plus de légitimité à leurs yeux, deux ans après la prolongation sine die du mandat des députés.
Le 21 juin 2015 devait se terminer la troisième législature à l’Assemblée, mais une loi constitutionnelle avait prolongé leur législature.
De même, en février dernier, les élections législatives tchadiennes ont été repoussées, faute de moyens financiers selon le gouvernement. Le président Idriss Déby Itno a déclaré qu’elles n’auraient pas lieu avant 2019.
Tout en refusant de démissionner du Parlement, les députés de l’opposition estiment que “le vrai débat est celui de l’organisation d’élections législatives le plus tôt que possible” et que “l’argument financier est fallacieux”.
Les députés de l’opposition ont demandé au gouvernement “d’organiser rapidement des élections démocratiques et de veiller qu‘à l’avenir, toutes les échéances électorales soient scrupuleusement respectées, conforment à la Constitution”.
Le parti du Front de l’opposition nouvelle pour l’alternance et le changement (FONAC) estime quant à lui que “rester dans cette Assemblée illégale et illégitime, c’est faire le jeu du pouvoir”, dans un communiqué publié mercredi.
Le FONAC “réitère sa position de ne plus reconnaître l’Assemblée” et “exige sans délai la tenue immédiate des élections législatives.”
AFP
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