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Maroc : des ONG dénoncent des "violations des droits de l'Homme" dans le Rif

Maroc

Une vingtaine d’associations ont épinglé mercredi les autorités marocaines pour la “répression” des manifestants du “hirak”, le mouvement de contestation populaire et pacifique qui secoue depuis des mois la région du Rif, dans le nord du Maroc.

La coalition marocaine des droits de l’Homme, qui regroupe 22 associations, a dénoncé dans un rapport des arrestations “abusives” et des cas de “torture” à Al-Hoceïma.

Cette ville du nord du Maroc, désenclavée et plongée dans un marasme économique avec un taux de chômage deux fois plus élevé que la moyenne nationale, est depuis octobre dernier l‘épicentre d’un mouvement de contestation populaire qui dit lutter pour le développement du Rif, région historiquement frondeuse qu’il estime “marginalisée”.

Depuis l’arrestation fin mai d’une centaine de manifestants, dont les principaux meneurs du mouvement, poursuivis notamment pour “atteinte à la sécurité intérieure”, la tension est montée d’une cran et les rassemblements sont devenus quasi-quotidiens à Al-Hoceima comme dans les localités voisines pour exiger la libération des détenus.

La coalition, qui a récemment entamé une mission à Al-Hoceima et mis en place une commission d’enquête, a affirmé que le nombre de personnes arrêtées depuis fin mai s‘élève désormais à 135, dont sept journalistes.

Alors que 25 jeunes ont été condamnés le 14 juin à 18 mois de prison à l’issue d’un premier procès, la coalition rapporte que certains ont affirmé avoir signé des procès verbaux “sous la menace”.

Ils ont également “subi des violences physiques” de la part des policiers, a accusé la coalition.

Le ministère de la Justice a pour sa part rejeté les accusations de torture.

Dans ce même rapport, la coalition dénonce l’usage “excessif” de la force lors des interventions des forces anti-émeute, avec l’usage de “matraques” et de “bombes lacrymogènes” contre les manifestants.

AFP

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