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Au Sénégal, des outils numériques aident les micro-entrepreneurs

Au Sénégal, des outils numériques aident les micro-entrepreneurs

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Au Sénégal, des outils numériques permettent aux commerçants du secteur informel omniprésent de sécuriser leurs données et de mieux suivre leur clientèle.

Dans une petite entreprise de livraison de repas à Dakar, c’est l’heure des comptes pour Marième Assiétou Diagne. Depuis quelques mois, fini le papier, cette commerçante utilise Weebi, une application de comptabilité lancée en 2015.

‘‘Pour tirer les factures, avant on utilisait des facturiers. Ca prenait beaucoup de temps, on utilisait beaucoup de papier. Et financièrement aussi. C’était pas ça. Mais depuis qu’on a commencé à utiliser la tablette, ça nous simplifie le travail. Ca nous permet aussi de faire un suivi client, de savoir les clients qui sont réguliers, le nombre de commandes, et aussi combien de plats on sort par jour.’‘ Témoigne Marième.

Au Sénégal, ils sont nombreux les commerçants de proximité à toujours utiliser des facturiers et cahiers-clients manuscrits, mais le numérique gagne du terrain. Plusieurs compagnies proposent des solutions digitales.

L’application “Weebi“tout comme le terminal Somtou visent à offrir aux innombrables petits commerçants – qui n’ont souvent pas les moyens ou le niveau d’instruction pour utiliser des technologies plus élaborées – des outils alliant simplicité, coût abordable et fiabilité. destinée aux commerces de proximité

‘‘On a des niveaux d’éducation qui sont assez hétérogènes, dans le secteur, donc on a pris le pari de faire un outil qui est sans texte. Basé uniquement sur la voix et la reconnaissance vocale. Ce qui permet à une cible qui peut être illettrée et qui peut être très diplômée, d’utiliser notre appareil sans problème.’‘ Explique Ted Boulou, créateur de Somtou.

Weebi ( distinguée au sommet Afrique-France en janvier à Bamako, lors d’un concours d’innovations numériques lancé par l’Agence Française développement (AFD) et Bpifrance, la banque publique d’investissement française.) et Somtou comptent à eux deux pour l’instant environ 150 utilisateurs. Un marché encore balbutiant mais dont le potentiel est considérable : au Sénégal, la moitié des commerces sont des entreprises individuelles.

Les chiffres

Selon le Recensement général des entreprises (RGE) du Sénégal, publié à la fin du premier trimestre 2017, sur quelque 407.000 “unités économiques” (allant des micro-entreprises aux grands groupes) dénombrées dans le pays, plus de la moitié exercent leur activité dans le commerce.

Or “plus de 96% sont des entreprises individuelles et 97% des unités économiques recensées sont informelles”, selon cette enquête réalisée par l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD), à partir des données de 2015.

“Weebi”, actuellement limité à Dakar, compte une quarantaine d’installations de l’application, téléchargeable à partir d’une plate-forme pour 55.000 FCFA (plus de 76 euros), avec l’imprimante, voire plus du double pour une “boîte” complète, avec tablette et socle, indique Cheikh Sène.

La commercialisation de “Somtou” a débuté en mai, par une dizaine d’appareils à Dakar et à Rufisque, près de la capitale, selon Ted Boulou, avec un échelonnement du paiement en fonction des moyens de chacun.

“Certains vont payer 13.000 FCFA (20 euros) par mois pendant deux ans, ou 500 FCFA (75 centimes) par jour pendant deux ans ou payer une seule fois 275.000 FCFA (420 euros). Une centaine de commandes” sont déjà enregistrées, précise-t-il.

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