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La Zambie sous le coup de "tendances dictatoriales" (analyste)

Zambie

C’est un nouveau coup dur pour l’opposant zambien Hakainde Hichilema. Le chef du parti uni pour le développement national (UPND) incarcéré depuis près de deux mois sera jugé pour trahison, suite à une ordonnance prononcée jeudi par un tribunal zambien. Pour l’analyste politique, MacDonald Chipenzi, c’est une preuve des tendances dicatoriales qui règnent sous le régime de Lusaka.

Hakainde Hichilema, avait été arrêté début avril et inculpé pour avoir entravé le déplacement du convoi du chef de l’Etat Edgar Lungu, son rival à la présidentielle d’août 2016. Mauvaise nouvelle donc pour ses partisans qui appelaient à sa libération, mais aussi pour la démocratie zambienne, selon une certaine opinion.

“Il y a des tendances dictatoriales qui persistent et nos dirigeants en ont fait preuve. De ce fait, c’est difficile d’organiser une rencontre publique. On t’empêchera de tenir ce genre de rencontre. Dans ce genre d’arrangement dictatoriale, la liberté de rassemblement et les libertés sont brimées. Il n’y aura pas d‘état d’urgence, pas de couvre-feu mais les libertés sont restreintes par les institutions qui devraient te protéger,” décrypte MacDonald Chipenzi.

Hichilema qui dénonce les conditions de son arrestation et les charges de trahison portées contre lui estime aussi que le régime lui fait payer son refus de reconnaître la victoire d’Edgard Lungu qui selon lui était entachée de fraudes. Il a d’ailleurs demandé “un juge dédié à cette affaire pour s’en occuper efficacement.”

“Tout dépend de comment la direction des poursuites (DPP) va exercer ses fonctions, ses responsabilités et dans ce cas-ci il y a deux possibilités pour l’instant. Elle peut soit, abandonner l’affaire selon la qualité des preuves qui lui ont été présentées ou encore le poids de la preuve incriminera Hichilema et les autres pour les crimes qu’ils sont accusés d’avoir commis,” pronostique notre analyste.

L’accusation de trahison, qui interdit toute libération sous caution, est passible de 15 ans de prison minimum et de la peine de mort au maximum.

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