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Tchad, Sénégal, Gabon, Mauritanie... Tour d'horizon sur les pays africains qui ont lâché le Qatar

Tchad, Sénégal, Gabon, Mauritanie... Tour d'horizon sur les pays africains qui ont lâché le Qatar

Gabon

Publié le 07-06-2017 * Modifié le 09-06-2017

L‘étau se resserre autour du Qatar, riche émirat du Golfe. De plus en plus de pays continuent de prendre leurs distances avec le petit État gazier depuis la campagne lancée le 5 juin par l’Arabie saoudite.

Dans cette crise diplomatique sans précédent dans le Golfe depuis des années, l’Afrique n’est pas en reste. Le premier pays à s‘être rallié à la cause saoudienne est l‘Égypte. En même temps que l’Arabie saoudite, les Emirats arabe unis, Bahrein et le Yémen, le géant de l’Afrique du Nord avait annoncé qu’il interrompait tout lien diplomatique avec le Qatar.

Les radicaux …

S’en est suivi une déclaration du gouvernement libyen non reconnu par la communauté internationale et basé dans l’Est. Ce cabinet qui jouit du soutien du puissant maréchal Haftar a accusé le Qatar de financer et de soutenir les groupes djihadistes et rebelles qui troublent plusieurs régions de la Libye. Jeudi, le colonel Ahmad al-Mismari, porte-parole de l’armée nationale libyenne basée à l’est du pays, s’est exprimé lors d’une conférence de presse au cours de laquelle il a porté de graves accusations contre le Qatar.

Entre autres charges imputées à Doha, le dépôt de 8 milliards de dollars déposés dans une banque tunisienne pour le financement de l’EI, Al-Qaida et autres organisations djihadistes actives en Afrique du Nord. Ou encore l’assassinat en 2011 d’Abdelfattah Younès, ancien chef de l’armée libyenne, qui était pressenti pour diriger la Libye après Kadhafi.

Mercredi, la Mauritanie est devenue le premier pays de l’Afrique subsaharienne à rejoindre cette coalition anti-Qatar. Dans un communiqué officiel, le pays dénonce “la politique de ce pays [ le Qatar ]” qui “s’est liée dans la région au soutien d’organisations terroristes ; de la propagation d’idées extrémistes et s’est attelée à semer l’anarchie et répandre les tensions dans de nombreux pays arabes, ce qui a causé de grandes catastrophes humanitaires dans ces pays, en Europe et dans le monde”.

Les modérés …

Même son de cloche du côté du Gabon, dernier pays en date à s‘éloigner du Qatar. Les autorités gabonaises reprochent elles aussi “le soutien constant du Qatar aux groupes terroristes “ et invitent “ les autorités qataries à tout mettre en œuvre pour se conformer aux obligations internationales dans l’intérêt sécuritaire de la région”, peut-on lire dans le communiqué officiel publié à cet effet. Toutefois, elles évitent de sauter le pas de la rupture totale.

Au Sénégal, on joue également la prudence. Mercredi, le pays s’est exprimé sur la crise dans le Golfe. Même si le Sénégal affiche un soutien complet aux pays frondeurs, notamment à l’Arabie saoudite, le gouvernement a juste décidé de rappeler son ambassadeur au Qatar.

C’est également la ligne adoptée à Djibouti qui a décidé de réduire sa représentation diplomatique à Doha. Idem au Tchad où l’ambassadeur en poste à Doha a été rappelé pour “consultation”.

… Et les neutres

Fait notable, aucun pays africain n’a osé apporter son soutien au Qatar. Le Soudan et à la Somalie, eux, ont clairement exprimé leur neutralité et préféré prôner l’unité, appelant les voisins du Golfe au dialogue.

Les griefs contre le riche émirat gazier du Golfe sont les mêmes chez ses détracteurs, son supposé soutien aux groupes “terroristes” et son ingérence dans les affaires internes de ses voisins. Mais pour beaucoup d’observateurs, cette crise dans le Golfe cache bien de non-dit, notamment l’intervention et la pression du président américain Donald Trump qui reproche au Qatar ses relations privilégiées avec l’Iran.

En Afrique, la liste pourrait se rallonger si l’on s’en réfère aux autres alliés de l’Arabie saoudite sur le continent. C’est du reste le cas de la Guinée équatoriale que le royaume saoudien a récemment aidé à intégrer l’OPEC.

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