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Election à la tête de l'OMS : le candidat africain dénonce une "campagne de dénigrement" à son encontre

Election à la tête de l'OMS : le candidat africain dénonce une "campagne de dénigrement" à son encontre

Ethiopie

L‘Éthiopien Tedros Adhanom Ghebreyesus part comme l’un des potentiels favoris à l‘élection pour le poste de directeur général de l’Organisation mondiale de la santé. Alors que l‘élection s’ouvre le 22 mai 2017, il dénonce une campagne de dénigrement orchestré par l’un de ses rivaux, le Britannique David Nabarro.

À quelques jours de ces joutes dont il est le seul représentant africain, Tedros Adhanom Ghebreyesus, l’ancien ministre des Affaires étrangères (2012-2016) et ministre de la Santé (2005-2012) de l‘Éthiopie, est accusé d’avoir voulu étouffer trois épidémies de choléra qui ont frappé le pays en 2006, 2009 et 2011, période pendant laquelle il occupait le portefeuille de la Santé.

Dans une tribune publiée le week-end dernier, Dr Lawrence Gostin, directeur de l’Institut O’Neill pour le droit national et mondial de la santé à l’Université de Georgetown et suspecté d‘être un soutien du candidat britannique David Nabarro, accuse notamment le candidat éthiopien d’avoir volontairement dissimulé ces épidémies afin d’en éviter des conséquences néfastes sur l‘économie éthiopienne.

À l‘époque des faits, la presse internationale dont The Guardian ou encore The Washington Post avait accusé le gouvernement éthiopien de manipuler les organismes de santé, leur intimant d’utiliser l’expression “diarrhée aqueuse aigue” au lieu de choléra et de minimiser le nombre de cas.

Interrogé sur ce scandale qui refait surface plus de dix ans après et qui est susceptible de plomber sa campagne, Tedros Adhanom Ghebreyesus a déclaré dans les colonnes du Washington Post, qu’il n‘était “pas surpris du tout, mais plutôt déçu” que son adversaire et son équipe s’adonnent à cette “campagne de dénigrement à son égard”.

Malgré tout, sur les réseaux, les réactions – dont celui des ambassadeurs africains des Nations unies à Genève – affluent pour lui manifester du soutien.

L’Afrique donnée pour favorite

Ils ne sont que trois candidats à briguer la direction de l’Organisation mondiale de la santé : l‘Éthiopien Tedros Adhanom Ghebreyesus, le Britannique Dr David Nabarro, actuel conseiller spécial auprès du Secrétaire général de l’ONU sur l’Agenda 2030 pour le développement durable et les changements climatiques, et la Pakistanaise Dr Sania Nishtar, cardiologue, et ancienne ministre de la Santé du Pakistan.

Malgré le poids de l’expérience des différents candidats, les prévisions donnent le candidat éthiopien vainqueur, en raison notamment d’une tradition de rotation géographique au sein des organismes de l’ONU. Après l’Europe, l’Asie et l’Amérique, ce serait donc au tour de l’Afrique d’occuper la tête de l’OMS.

À cela, vient s’ajouter la riche expérience dont jouit l‘Éthiopien dans le milieu de la santé, et cela, bien qu’il ne soit pas du corps, mais plutôt docteur en philosophie.

Sous sa supervision en effet, le ministère de la Santé en Éthiopie a procédé à la construction de “3 500 centres de santé et de 16 000 dispensaires” permettant de “réduire la mortalité infantile de deux tiers, les infections liées au VIH de 90 %, la mortalité palustre de 75 % et la mortalité due à la tuberculose de 64 %”, énumère-t-il dans son dossier de candidature.

C’est également sous son impulsion que l‘Éthiopie a formé quelque 40 000 travailleurs communautaires de la santé qui ont été déployés dans les zones rurales pour des soins de bases et diagnostiquer des maladies telles que le paludisme ou encore déplacer les femmes enceintes à terme.

Grâce à ces politiques, l‘Éthiopie a aujourd’hui atteint tous les objectifs du millénaire pour le développement dans le secteur de la santé.

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