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Attaque de la prison de Kinshasa : la police appelle à dénoncer les détenus évadés

Attaque de la prison de Kinshasa : la police appelle à dénoncer les détenus évadés

République démocratique du Congo

La police congolaise a appelé jeudi la population de Kinshasa à dénoncer la présence éventuelle dans leur voisinage de détenus évadés à la suite de l’attaque nocturne, la veille, de la grande prison surpeuplée Makala.

La police “demande à la population kinoise de dénoncer la présence des personnes évadées de la prison centrale de Makala”, située dans la capitale de la République démocratique du Congo, indique un communiqué du commissariat de police de la ville province de Kinshasa.

Cette demande en “va de notre sécurité”, ajoute ce document qui donne plusieurs numéros de téléphone à contacter pour ce faire.

Mercredi, des détenus, dont le nombre officiel reste encore indéterminé, mais qui serait des milliers selon diverses sources, se sont évadés de la grande prison de Kinshasa après une attaque nocturne contre cet établissement.

Le porte-parole du gouvernement Lambert Mende a ensuite accusé les adeptes de Bundu Dia Kongo (BDK, “Royaume du Kongo” en kikongo), un mouvement politico-religieux sécessionniste d‘être les auteurs de l’attaque. Selon lui, les assaillants sont parvenus à faire “évader une cinquantaine de prisonniers dont leur gourou, Ne Muanda Nsemi”.

Outre le chef de BDK, “plusieurs prisonniers dangereux et auteurs de crimes crapuleux se sont volatilisés dans la nature”, avait alors indiqué la police.

Député de Kinshasa, Ne Muanda Nsemi est accusé d’une série d’attaques contre des symboles et des représentants de l’État en janvier et février 2016.

Il a été arrêté début mars après deux semaines de siège de sa résidence à Kinshasa.

Ne Muanda Nsemi avait appelé auparavant à un soulèvement contre le président Joseph Kabila après une tentative avortée de rapprochement avec le chef de l’État, fin 2016.

Son évasion a eu lieu à une date symbolique : le 17 mai, jour marquant cette année le vingtième anniversaire de la chute du dictateur Mobutu Sese Seko et l’avènement du chef rebelle Laurent-Désiré Kabila, père de Joseph.

Bundu Dia Kongo prône la restauration du royaume Kongo, qui a connu son apogée au XVIe siècle et dont l’autorité s‘étendait sur l’actuel Kongo-central et des territoires aujourd’hui en Angola, au Congo-Brazzaville et au Gabon.

En 2008, la secte avait été visée par une violente opération militaire, après avoir mené une série d’attaques contre des agents de l’État et avoir appelé la population locale à chasser de la province les “non-originaires”.

AFP

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