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La Cédéao met en garde les autorités bissau-guinéennes

La Cédéao met en garde les autorités bissau-guinéennes

Guinée-Bissau

La CEDEAO qui va retirer ses troupes de la Guinée Bissau met en garde contre tout blocage de la mise en œuvre de l’accord de sortie de crise.

La Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) va entamer le retrait sa force de la Guinée-Bissau à partir de ce vendredi. Une décision des chefs d‘État et de gouvernement de l’organisation sous-régionale annoncée mardi, au lendemain d’une mission de deux jours à Bissau de plusieurs ministres ouest-africains et du président de la Commission de la Cédéao, Marcel Alain de Souza. Dans un communiqué, elle précise que le retrait de l’Ecomib, déployée en mai 2012 après un coup d‘État militaire sera effectué « du 28 avril au 30 juin ». Cette force qui compte actuellement environ 500 policiers, gendarmes ou militaires, essentiellement nigérians, sénégalais et deburkinabè, a été déployée dans le pays pour aider à sécuriser le processus de transition politique, ses troupes s’occupant notamment de la protection des personnalités et des édifices publics.

“Des sanctions adéquates”

Mais alors que l’annonce du retrait de l’Ecomib dans un contexte tendu suscite des inquiétudes, l’organisation sous-régionale a tenu à mettre en garde la classe politique bissau-guinéenne. Elle menace, en effet, de poursuites les responsables d’un éventuel blocage de la mise en œuvre de l’accord signé le 14 octobre 2016 à Conakry à la suite de l’implication du président guinée Alpha Condé, censé mettre un terme à la crise politique qui secoue le pays. La CEDEAO a accordé aux différentes parties un délai de 30 jours pour trouver un compromis, faute de quoi, « des sanctions adéquates » seront prises contre ceux qui entraveront le processus.

La Guinée-Bissau est paralysée depuis près de deux ans par une crise née de profondes divisions au sein du parti au pouvoir, le PAIGC. C’est le limogeage de l’ancien Premier ministre Domingos Simões Pereira en août 2015 par le président José Mário Vaz et son remplacement par Umaro Sissoco Embalo qui a mis le feu aux poudres. Depuis, le pays est replongé dans une inquiétante instabilité politique. La dégradation de la situation laisse planer le spectre d’un nouveau coup d‘État dans un pays où aucun président élu n’est arrivé au bout de son mandat depuis son indépendance en 1974.

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