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L'étudiant accusé du triple meurtre de sa famille plaide non coupable

Afrique du Sud

Le procès d’Henri van Breda, un étudiant de 22 ans accusé d’avoir massacré sa famille il y a deux ans en Afrique du Sud, s’est ouvert ce lundi 24 avril 2017 au Cap. Mais, le jeune homme a campé sur sa position de départ, rejetant les accusations portées contre lui.

L’affaire suscite un vif intérêt en Afrique et est peut-être loin d’avoir livré tous ses secrets. D’autant qu’Henri van Breda, ce fils d’une riche famille de la région du Cap, accusé d’avoir tué à coups de hache son père, sa mère et son frère, a plaidé « non coupable » à l’ouverture de son procès ce lundi au Cap. « Je nie être coupable des crimes qui me sont reprochés », s’est-il défendu dans une déclaration lue par son avocat, Pieter Botha.

Sa sœur cadette, rescapée mais amnésique

Les faits remontent au 27 janvier 2015 à Stellenboch,la capitale sud-africaine du vin, dans le sud du pays. Les corps sans vie de Martin, Teresa et Rudi van Breda ont été retrouvés dans leur luxueuse propriété, leurs plaies indiquant qu’ils ont été assassinés à coups de hache. Miraculée, la sœur cadette de l‘étudiant, qui est restée six semaines dans le coma après avoir été grièvement touché au cou, souffre actuellement d’amnésie rétrograde.

Henri, alors âgé de 20 ans, s‘était également fait passer pour un rescapé, légèrement blessé au couteau. Il a fallu attendre un an après les faits pour le voir être inculpé de meurtre et de tentative d’assassinat. Sa version des faits avait été mise en doute dès les premiers instants et aujourd’hui encore, mais il s’y accroche toujours.

Le récit des faits jugé douteux

Dans son récit de l‘événement inscrit dans sa déposition, Henri van Breda assure avoir entendu de « bruyants claquements » après s’être réveillé dans la nuit pour aller aux toilettes, après une soirée « normale » en famille. C’est alors qu’il a vu l’intrus en train d’attaquer son frère Rudi avec une hache et a crié à l’aide.

À la suite de ces appels, son père serait sorti pour tenter de neutraliser l’agresseur. « Il a été frappé alors qu’il se jetait sur l’assaillant. Il a été touché plusieurs fois et je me souviens que l’agresseur riait alors qu’il frappait mon père », décrit l’accusé. Selon sa version, l’assaillant se rend alors dans une autre pièce pour s’en prendre aux femmes de la famille.

Des questions toujours sans réponses

À propos de ses blessures, Henri van Breda explique avoir reçu quelques coups de couteau du bourreau de ses parents au moment de sa fuite alors qu’il essayer de le maîtriser. Il se serait ensuite évanoui. « Je me suis réveillé dans l’escalier, je ne sais pas combien de temps je suis resté inconscient, assure-t-il. Je suis allé à la cuisine et j’ai essayé plusieurs fois d’appeler les secours », poursuit-il.

Mais, les enquêteurs ont eu du mal à croire le jeune homme et s’interrogent sur le fait qu’il ait attendu quatre heures après pour appeler les secours. Un rire nerveux clairement entendu dans un enregistrement audio de l’appel intrigue également les policiers. Certains se demandent même si Henri van Breda n’est pas accro au « tik », une drogue dérivée de la métamphétamine qui engendre des comportements ultra-violents.

À l’ouverture du procès lundi, le premier policier à être arrivé sur les lieux a déjà commencé à contester la version de l’accusé. Adrian Kleynhans a déclaré à la barre avoir trouvé devant la maison un Henri van Breda couvert de sang et à l’haleine chargée d’alcool. « Je lui ai demandé s’il était seul dans la maison. Il m’a dit non, que ses parents avaient été attaqués avec une hache », explique-t-il. Le policier a toutefois assuré n’avoir décelé aucune trace d’effraction, ni de tentative de cambriolage.

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