République démocratique du Congo
Amnesty international a appelé les autorités congolaises à libérer “immédiatement” 17 militants de Lutte pour le changement (Lucha), arrêtés mercredi à Goma, dans l’est de la République démocratique du Congo.
“Nous demandons aux autorités congolaises de libérer immédiatement et sans conditions les 17 militants de Lucha détenus à Goma (Est) et de mettre fin aux atteintes répétées à la liberté de manifestation pacifique”, lit-on dans le communiqué parvenu vendredi à l’AFP.
Mercredi, les militants arrêtés comptaient manifester pour dénoncer “la complaisance” de la Banque centrale du Congo (BCC) dans la faillite d’une banque et des institutions de la micro-finance de la province, privant les déposants de leurs épargnes.
Le mouvement des jeunes indignés Lucha – qui se définit comme “non-partisan et non-violent” – indique de son côté dans un communiqué que le parquet exige le paiement d’une caution de 50 dollars par personne détenue avant toute libération.
“Nous n’accepterons pas de payer un seul centime, cette fois-ci, car trop c’est trop !”, dit le communiqué de l’ONG congolaise. Selon Amnesty, cette pratique est utilisée par des magistrats congolais pour “soutirer de l’argent aux citoyens [contre qui] il n’existe aucun motif sérieux de poursuites”.
La RDC traverse une crise politique depuis la réélection du président Joseph Kabila en 2011 lors d’une présidentielle entachée de fraudes massives.
Les tensions ont été encore exacerbées avec son maintien au pouvoir après le 20 décembre, date ayant marqué la fin de son deuxième et dernier mandat constitutionnel, dans un climat de violences ayant fait des dizaines de morts dans le pays.
Depuis plus d’un an la RDC, l’un des pays les plus pauvres au monde, connait une grave crise économique et sociale.
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