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Cameroun : plaidoyer des défenseurs des droits de l'homme pour libérer Ahmed Abba

Cameroun

Le Réseau des Défenseurs des Droits en Afrique Centrale a réclamé mardi à Douala la “libération pure et simple” et “l’abandon de toutes les poursuites judiciaires” à l’encontre du correspondant camerounais de Radio France Internationale (RFI), poursuivi pour “complicité” de terrorisme.

C’est ce 20 avril que sera prononcé au Tribunal militaire de Yaoundé, le verdict du procès d’Ahmed Abba. À deux jours de l‘évènement,Maximilienne Ngo Mbe, Secrétaire exécutive du réseau des défenseurs des droits humains, ne s’est pas faite prier pour exprimer ses attentes. “Nous réclamons non seulement la libération pure et simple, mais l’abandon de toutes les poursuites judiciaires parce que le dossier n’a rien et les réparations parce qu’il a subi des tortures à la DGRE pendant plus d’un mois. Il a été torturé, tout le monde le sait, avec des blessures. Il est traumatisé. Il a un traumatisme psychologique,” a-t-elle déclaré.

Pour le média qui l’emploie, le commissaire du gouvernement, a “réclamé la peine de mort alors que la loi ne prévoit pas de réquisition de peine avant une éventuelle reconnaissance de culpabilité.” Une posture également décriée par certains de ses confrères camerounais.

“Qu’est-ce qu’on lui reproche exactement ? Et ce, d’autant plus qu’il parle en langue haoussa. Il faut bien que les faits de son inculpation soit établis. Il s’agit là d’un cas flagrant d’atteinte à la dignité personnelle, un cas de torture pratiquement parce que le gars est pratiquement défiguré, on ne peut plus le reconnaître, il est méconnaissable. Donc il faut que l’on fasse quelque chose,” s’indigne pour sa part Pierre Batanack, journaliste.

Victime de la loi antiterroriste en vigueur depuis 2014 au Cameroun, Ahmed Abba aurait selon les autorités “collaboré” avec des islamistes de Boko Haram. Il a toujours clamé son innocence.

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